Les Tempes du Temps, blog-notes de Claire MassartIdées, images, musiques à partager pour un tissage de qualité avec ceux qui pensent, qui vivent poétique. "Ceci est la couleur de mes rêves" J. MIRÓ
Quand on tremble - mais pas de froid - parce qu'un printemps prématuré fait peur. Parce qu'on aime que les saisons restent à leur place et bien proportionnées.
Lorsqu'on tombe sur un livre torrentiel, qu'on tente de regagner la berge et qu'on est repris par les tourbillons, ceux des voix, des mots des images. Épuisant voyage. J'aime quand on sue avec l'auteur (une pensée émue pour le traducteur et l'audacieux éditeur. )
Peur et compassion pour le vivant qui brûle. Pour la première fois, dans l'ère moderne, un pays tout entier est ravagé par le feu : cette apocalypse parle à ce qui, en nous, reste fragile, la croyance en la toute-puissance de l'Homme. C'est la revanche de la nature bafouée.
Quand un mot parle plusieurs langues, polysémique, c'est chic ! Quand le mot n'est pas très beau (franchement, TREMPE) mais nous laisse jouer avec lui.
Il y a des couleurs qui font jaser (jazzer). Le BLEU - qui n'est pas ma couleur préférée si l'on peut en avoir une ! - est riche à foison d'histoire, de symboles, de déclinaisons. On n'en fait pas le tour (zut, j'ai oublié les potiers de Safi !)
Quand ces petits rectangles vous font croire qu'ils ont le pouvoir, qu'ils sont indispensables. Vous manipulez un jouet qui se joue de vous. Voire pire...
Quand, 9 ans après, on revient à ses anciens émerveillements auxquels s'ajoutent de nouveaux : ces musiques argentines qui vous parlent à l'oreille d'amour, de tristesse, de danse et de la terre.
La grande ville, on l'aime pour ses trésors. On la déteste pour ses misères, sa multitude, sa crasse. On peut y voir et entendre des merveilles mais... on l'adore quand on en part.
Les changements : pour un mieux, on se réjouit. Pour un pire - le plus souvent dit la pessimiste - on se lamente. Et pourtant, chaque minute en est emplie. Alors on tente de s'adapter. On y arrive sinon...
La nuit vraie. La nuit où s'il n'y a pas de lune, on ne sait où l'on marche, du moins au début. Se défaire des lumières envahissantes et nuisibles. Place à la nuit noire ! Place aux étoiles !
On croise des animaux. On s'en approche, on essaie. Parce que leur contact nous apaise, nous simplifie la vie. D'autres bêtes peuplent notre esprit, ceux d'un livre. ANIMA
Généreuse nature : les pruniers en folie cette année. Il y en a pour tous les goûts. Ramassez vite. Tout doit disparaître. Les oiseaux aideront, eux et d'autres bêtes, on l'espère !
Demain commence le mois d'août. Variations autour de mots aimés, mots d'ici et d'ailleurs, de science et de philosophie, de hasard et de joie. Dans le désordre.
Billet très scrogneugneu : pas l'été, pas la plage, pas la foule, pas de bruit. Pas bouger. Laisser passer la belle saison et son cortège délirant. Livre du très lointain. Musique accordées.
Sur les îles : des fleurs, des plantes, des arbres, des fruits : que de cadeaux reçus cette année ! Plein les mirettes et les narines... et c'est en couleurs !
Des petites choses joyeuses et discrètes - apparition, ténuité, douceur - donnent envie de chanter, même si on en met quelques unes à côté (comme disait un grand pianiste français dont j'ai oublié le nom)
Quand on croit qu'on est débordé et qu'on se demande bien pourquoi. C'est qu'on s'intéresse à trop de trucs : littérature, musique, photo, cinéma, animaux et nature, politique (si si) ; on a des amis et on échange. Tout ça tout ça...