J’avoue…

Par dessus la tête – Bertrand Lamon
Donner de la tête ? L’est où ma tête

J’avoue, oui, j’avoue : dépassée par le nombre, la quantité, l’abondance voire la surabondance, le trop plein, un débord : j’ai trop de choses à lire, à écrire, à faire, à réfléchir, à rafraîchir, à voir. Alors… je ne fais rien. Enfin… je regarde.
La saison n’est pas propice à l’intense activité. Je culpabilise vis à vis d’amis auxquels j’ai promis des retours sur leurs écrits. Je culpabilise de l’infâme bazar qui règne dans mes documents, photos et écrits de tous ordres. Des livres qu’on me conseille de lire et que je ne lis pas. Je ne lis pas en ce moment, je vaque ailleurs mais ne sais pas où. Je survole. Et la stratégie est souvent celle de l’autruche laquelle n’est d’ailleurs qu’une absurde légende. On verra ça plus tard. Tant qu’à procrastiner…

Alors, je demande pardon à tous et toutes et les supplie de me considérer pour quelques temps comme une créature qui dort, mange, bégaie quelques mots, se perd entre passé, présent et futur (très fumeux, ce dernier et, réflexion faite, les autres temps aussi).
Ma capacité de concentration ne dépasse pas celle d’un enfant de maternelle. Sauf quand il joue. Alors là, je peux me concentrer : sur le chant des grues dont le premier passage hier soir m’a enchantée. Sur le nombre étonnant de rouges-gorges croisés dans les promenades. Parce que je me promène, ça oui, je fais. Sur certaines fleurs – deux roses chez ma fille et toujours les soucis sur mon balcon – qui font les bravaches. Sinon, hagarde, je suis dans une déploration silencieuse et vaine de mon incapacité à FAIRE. Et suis atterrée lorsque des amies m’annoncent comme ça que, pour l’une, elle change les serrures et bricole à tout va ; que pour l’autre, elle fait la tornade blanche dans son atelier ! Ça me laisse pantoise ! Sidérée par la vacuité de certains débats et déballages. Qu’est-ce qui cloche : moi ou… moi ?
Ah, quand même, j’écoute aussi : c’est passif, je reçois la becquée, ça m’embarque dans la Barquinho (merci, Laure musicale) :




Ma photo de Une : trouvée chez Bertrand Lamon Coups d’œil et coups de plume http://www.oeil-et-plume.net/about-me/

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Jean-Christophe Eon
Jean-Christophe Eon
il y a 5 années

Dors, mange et bégaie mais procrastine avec bonheur. C’est mieux. Bel et bon. L’idéal de l’être humain, être “kalos k’agathos”.
🙂

Denis
Denis
il y a 5 années

Le chant des grues m’enchante certes, mais quand elles passent dans le bon sens, l’autre, celui du Sud vers le Nord, à ce moment là, c’est plus que de l’enchantement, c’est de l’émotion pure.
C’est vrai quand il y a trop à faire … c’est trop. Finalement ça donne envie de ne rien faire !
Et finalement, on s’aperçoit que dans toutes ces choses à faire certaines n’étaient pas vraiment urgentes voir obligatoires. Il faut éviter le burn-out !

couquiaud
couquiaud
il y a 5 années

AH ! tiens ! je me reconnais un peu là…. mais j’ai décidé depuis quelques temps déjà de ne plus culpabiliser. Les amis et amies qui s’agitent dans tous les sens, suivent des cours ici et là chaque jour ou presque, participent à mille associations …. je leur dis bravo, mais que deviendrait le monde s’il n’y avait plus de contemplatifs? Je revendique mon addiction à la contemplation …. et mon bout de Bassin m’offre tant d’aigrettes, d’oies bernaches récemment arrivées, de petits hérons pêcheurs, de couleurs flamboyantes au petit matin… je savoure la vie…. et suis heureuse de ne pas être seule à le faire. Bonne contemplation , Claire !

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