Cahin caha…
L’été roule son tapis haute laine dans un sens et dans l’autre. Chaud, le tapis roulant. Roule aussi ses vagues, plus de chaleur qu’océanes, hélas !
L’été fait tourner l’essorage à 1000 tours pour une machine à 90°. Les gens dans leurs vêtements, même réduits au strict minimum, vont et viennent ; ils sont brassés, pour une pauvre brasse coulée.
Ou ils font la crêpe.
L’été n’est pas aimable sauf pour ceux qui aiment la mer-pour-tous-au-même-moment. L’été fait exprès de prendre les vacances en été. Ça embête tout le monde, surtout ceux – les égoïstes – qui aiment avoir la mer pour eux tout seuls !
À la réflexion, ils sont peut-être plus nombreux, ceux qui aiment tous être au même endroit au même moment… Et puis, soyons justes, ils ne ” prennent ” pas leurs vacances. On leur accorde. Au pire moment. Peut-être qu’ils préféreraient partir en mars ou en novembre.
L’été, la belle saison, qu’ils disent.
Dans les familles séparées, géographiquement ou pour raison d’incompatibilité ou les deux, c’est le temps des retrouvailles. Ben oui, ce sont les VACANCES ! Pour quelques jours, la cohabitation forcée génère presque autant de drames que les fêtes de Noël ! Tragique. Ça ne cymbalise pas que dans les pins !
Et puis cette année, je ne sais pas pour vous, mais je trouve qu’il dure, l’été, qu’est-ce qu’il dure ! Quand je pense que juillet est loin d’être fini ! Interminable, je vous dis.
Puisque c’est ça, je me barre en Laponie avec Olivier Truc et son Dernier lapon : quelques minutes de soleil par jour, les aurores boréales, les rennes et le tambour sami disparu. J’ai presque froid.
On se calme : je propose cette chanson de Mari Boine à cause du tambour perdu du livre. Elle, je l’écoute depuis longtemps, depuis son album Leahkastin, 1994, notamment la chanson qui m’a émue profondément : ÀHCCAI, À mon Père.
Image de Une : Joaquin SOROLLA Maria à la plage, 1906
Le Dernier Lapon – Éditions Métailié, 2012
Bon, l’été, ses foules et tout son vacarme … (j’avais écris une longue tirade, mais j’ai gommé et fais plus simple).
Très joli tableau, de qui est-ce ?
Il faut dire qu’on a été mal habitués : entre Sidi Bouzid et le Cap Ferret du temps où il était fréquentable…
Je connais ta détestation du grand bin’s estival… Aux abris !
Le tableau est de Joaquin Sorolla (je le dis en fin de billet), peintre espagnol que j’aime beaucoup : ses blancs sont formidables. Il y en a plein sur le net. Va voir, c’est très rafraîchissant !
Ho zut, je n’ai pas regardé tout en bas de ton billet !
Tu oublies Le Porge, on y allait souvent avec les parents, il n’y avait pratiquement personne, on pique-niquait dans les pins … c’était le bon temps.
Aujourd’hui je préfère l’océan l’hiver, quand il n’y a que les oiseaux sur la plage. Les bécasseaux sanderlings par exemple qui sont un joie pour les yeux, et l’esprit.
C’est vrai ! Le Porge ! Les pique-niques avec le paternel… Oui, de bien beaux souvenirs.
Je vais de ce pas voir à quoi ressemblent les bécasseaux sanderlings (ou coureurs des plages). Ah oui, si jolis !
L’océan l’hiver = merveille.
Eté comme hiver, marcher, marcher et trouver le paradis entre dune et océane désert.
Bise de ma dune estivale landaise toujours aussi belle.
J’attendais la pluie pour te répondre : je peux enfin re-marcher, hélas pas dans les dunes ! Bientôt près de la rivière avec les libellules et les pipistrelles.