Février passe vite, on le sait. Mais voilà-t’y pas que Mars est pris de convulsions ? On ne fait rien et les jours tracent à toute berzingue. Enfin, on ne fait rien…
On joue beaucoup, trop, à des tas de jeux : le jeu des titres des films à trouver, les mots mêlés, fléchés, le jeu – très énervant à la longue – de cache-cache avec les objets.
On joue avec les mots et là, on a beaucoup de partenaires :
– les acharné(e)s du scrabble
– les enfants qui vont lire vos mots, vos petits poèmes. Vous leur en écrirez un, rien que pour eux !
– les amis qu’on retrouve le jeudi, avec lesquels on jongle d’alphabets en bouquins, d’objets en histoires, des dictionnaires en grimoires ! Quelles embardées !
– le prochain mot qu’on va vous proposer dans la série MOTS
On joue à passer tous les jours devant le même arbre pour observer sa renaissance. C’est un jeu très sérieux.
Et puis, on travaille aussi. C’est un travail de chercher dans les souvenirs le titre d’un livre, le nom d’un acteur, la date d’une toile. C’en est un autre d ‘encaisser les mots des écrivains qu’on lit. (Merci, Isaac, pour tes mots dont je parlerai bientôt et pour ceux de Maryam Madjidi – Marx et la poupée – dédicacé s’il vous plaît !)
On va voir, regarder, se laisser embarquer par ce que proposent les amies qui peignent :
En ce moment, Lucie Geffré à Mimizan et bientôt Martine Dubilé à Fécamp pour une rétrospective de son travail.
On voyage beaucoup dans ces univers là !
En fait, tout comme Mars et Arès, dieux de guerre, on s’agite beaucoup, sur tous les fronts avec une sensation d’urgence.
Courir pour être à la maison avant l’averse, courir pour attraper l’appareil photo : le pic épeiche vient d’arriver, splendide ; il picasse ou il pleupleute. Il est très agité, lui aussi. Il s’envole quand on revient, bien sûr.
Bref, ce mois où l’on est censé ne pas faire grand-chose est chaotique : tout est mélangé, le froid et la douceur, la pluie et le soleil, le vent, les couleurs, tout qui pousse, les tulipiers en folie !
Alors, dans ce capharnaüm, on tente de mettre un peu d’ordre : dans la maison, dans les pensées.
Et allez tiens, laisser le tintamarre s’installer pour de bon !