» Le jour de la nuit « 

Milky Way and pink light at mountains. Night colorful landscape. Starry sky with hills at summer. Beautiful Universe. Space background with galaxy. Travel background
La nuit vraie. La nuit où s’il n’y a pas de lune, on ne sait où l’on marche, du moins au début. Se défaire des lumières envahissantes et nuisibles. Place à la nuit noire ! Place aux étoiles !

Si l’on me pose la question, préfères-tu le jour ou la nuit, la réponse est immédiate : le jour !
La nuit me pose problème. Pourtant, j’aime le silence et l’obscurité. Ce sont plutôt les passants qui s’y promènent avec lesquels j’ai un peu de mal. L’aube est souvent délivrance.
Mais j’aime la vraie nuit, bien noire. J’aime surtout y être présente. Parce qu’alors commence une autre vie, celle des bêtes de la nuit, celle de la respiration des arbres, celle du silence d’une toute autre étoffe que le diurne.
À la radio, ce jour, une émission sur la disparition de l’obscurité, l’accroissement permanent de l’éclairage nocturne et tout ce qui s’en s’ensuit : une catastrophe.
Tant et si bien qu’il faut envisager très sérieusement de réduire cette pollution. Et les deux scientifiques de l’émission expliquaient toutes les conséquences sur le vivant de cette invasion de fausse lumière à un moment où l’obscurité est nécessaire. Ils ont évoqué des actions à mettre en place dont ce  » Jour de la nuit  » du titre. On ne croit pas trop à l’impact de ces cris d’alarme mais on relaie.
Et je me souviens de deux moments extraordinaires dans ma vie : il y a très longtemps, au fin fond de l’Algérie, des heures à contempler le plus beau spectacle du monde, le ciel du désert. Jamais vu autant d’étoiles, elles prenaient toute la place !
Et l’autre, à la campagne, une voie lactée somptueuse, un fleuve blanc dans l’océan. Comme lorsqu’une rivière arrive à la mer avec sa couleur à elle et la déverse. Un soir, nous y avons vu des vers luisants : féerie !
Alors voilà, j’enrage contre toutes les lumières artificielles qui polluent la nuit. D’autant qu’elles ont des conséquences dramatiques sur tout le petit peuple noctambule. Dans le parc, chez moi, un énorme projecteur éclaire le parc (et la chambre) et j’en suis affligée.
Je n’ai pu choisir entre les deux musiques. Je voulais Schubert (pour lui, c’est Matthias Goerne qui s’impose). Puis l’occasion s’est présentée de rendre hommage à Jessye Norman. Alors pourquoi pas ? La nuit le vaut bien.
Pour les séparer, le poème de Thomas, un petit garçon de six ans qui a tout compris… (merci, Christine).

Où est la nuit ?
Cette nuit si recherchée
Pourquoi sommeille-t-elle dans ma main ?

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