Billet malheureux

Promis : le prochain billet ne sera pas sombre. Mais je dois avouer que je me suis lâchée dans la geignardise : pardon. Mais quand même les girafes millénaires et la musique…

On le sait : le bonheur n’existe pas. Ou peut-être pour certains. En revanche, la joie existe. (Vous avez trois heures).

Du poème de l’enfance, aujourd’hui je ne retiens que :
Tandis qu’à leurs œuvres perverses
les hommes courent, haletants […] Bien sûr que je connais la suite : Mars qui rit malgré les averses / Prépare en secret le printemps.
Pas de photos de muscaris, d’asphodèles en devenir, les mimosas sont finis tout comme les jonquilles. Non, pas de fleurettes pimpantes.
Pas le cœur à ça.
Pas le cœur à ça quand j’apprends qu’un pays d’Afrique (allez, nommons le, la Gambie ) veut légaliser l’excision.
Pas le cœur à ça quand je vois certains footballeurs ” achetés ” des millions de dollars par des pays piétinant les droits de l’humain. Inutile de nommer les pays et les footballeurs.
Pas le cœur non plus quand chaque jour qui passe nous amène un nouvel ” Ordre nouveau ” sous une forme ou une autre dans tant de pays.
Et je ne fais pas dans l’insupportable, l’inadmissible : les enfants affamés, survivants (pour combien de temps ?) dans des conditions impensables.

Pardon de larmoyer mais les temps sont durs et pas que pour les rêveurs. Vous rendez-vous compte ? Même sur mon balcon, les oiseaux se chamaillent, les tourterelles – surtout Monsieur – ne sont pas tendres du tout ! La guerre, partout. Et catastrophe totale : je n’ai plus aucun humour !

À titre plus personnel, je suis littéralement atterrée de subir chaque jour les tortures du tout-informatique : pas une démarche qui ne passe par la case ” voir notre site en ligne ” avec les identifiants et mots de passe, les signatures électroniques, des numéros de téléphone où une voix synthétique vous propose des choix dont aucun ne correspond à votre demande. Je VEUX PARLER À UN HUMAIN, nom d’un p’tit bonhomme.
Une extrême lassitude qui vous pousse à fuir ce monde devenu inhospitalier.

Petite consolation : Catherine RINGER envoyant paître avec élégance le tripoteur de service : on jubile.

Autre consolation : l’amie de l’île m’envoie ceci, les plus grands pétroglyphes de roches animales du monde, Dabous Girafes, au Niger, entre 12000 et 7000 avant JC. L’image m’enchante.

Et enfin, suprême consolation : MUSIQUE. Eleni Karaindrou + Jan Garbarek = Merveille.

 

Et je ne résiste pas, deux Garbarek, sinon rien :

 

Ça ira mieux la prochaine fois.

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