Sacré juillet ! Petit Juin, d’après l’étymologie. “julius, mois dont l’ancien nom est quinctilis, dénommé d’après Julius Caesar ; Julius venant de julus, qui est le grec ἴουλος, crépu, frisé, laineux” nous dit Littré. Ailleurs, on lit ” Juillet nous amène les grandes chaleurs ; le 19 de ce mois finit messidor dans le calendrier républicain et commence thermidor, nom dérivé d’un mot grec qui veut dire chaud. ” Pauvres grecs, ils en savent quelque chose !
Et Sirius qui fait partie de la constellation du Chien, en latin canis, dont le diminutif est canicula (petite chienne), l’époque des températures élevées fut appelée canicule.
Plein d’histoires d’étoiles et de planètes – ici, excusez un private joke : la plus belle étant l’étoile de mer – en ce mois de juillet 2018 : voyez la planète Mars qui rougit de se voir si belle… Et cette éclipse dont d’aucuns furent privés et d’autres se régalèrent !
Ci-dessous, dans les Très Riches Heures du Duc de Berry, c’est le mois de juin. Mais je trouve l’image si jolie et comme juillet est le petit juin…

Et le mainate du passé qui chantait si bien dans le village du bord de l’eau…
Photo J. Šàlek In Encyclopédie des Oiseaux – Gründ, 1983
Juillet
Tout à coup, dans le vacarme océan, le pacte conclu, un corps enfin oublié, les châteaux de sable, ksour ruinés mais encore majestueux, des cris d’enfants semblables à ceux des mouettes…
Notes vertes et jaunes à la Satie, des notes salées sur les lèvres.
Un vent brûlant nous baigne tandis que, lisses, nous glissons. Sur la partition du ciel, une infime ponctuation. Nul ne se lèvera : silhouettes de glu jaspées dans un frisson de sel.
Puisé plus profond : je me souviens, il y avait sur le blanc des bateaux ferret-capiens un dernier éclat d’or inédit. Quatre ou cinq fois par jour, les enfants allaient saluer un mainate, l’oiseau-qui-parle, à quelques allées de là dans le village en bois.
Qui, mais qui donc pourrait jaillir ?
Dans la langueur du jour, les enfants ont cette fraîcheur que nous recherchons.
Un bel été, ma Claire !
Les enfants, oui et parfois un coin de ciel qui se prend pour la mer : juste y croire.
Pour toi aussi, Christine, le meilleur !
Merci pour tout ce que l’on apprend ici : quinctilis, messidor, thermidor, canicule et… étoile de mer! 😉
Excellent choix pour les illustrations, surtout quand l’une des reproductions (les deux?) a pour auteur maître, néanmoins copain, R.-G. Ojéda !
Oui, l’image est gentiment jolie, ces pieds nus dans l’herbe fraichement coupée, une vraie Partie de campagne (Jean Renoir) avant l’heure… Ah ces peintres, les plus intuitifs des photographes!
Ah mais c’est que j’aime savoir de quoi je cause (mon côté documentaliste-déformation-professionnelle). Oui le nom de Monsieur Ojéda me disait quelque chose. Etoile de mer, je te raconterai… C’est une secte gréco-franco-suisse à laquelle j’appartiens.
Les peintres, l’œil à l’affût, toujours, juste plus de temps pour choper l’instant dans sa justesse.