C’est vrai, j’ai du mal à reprendre pied. Pied à terre, terre de feu etc. Le j’enaimarràboutd’ficelle… Vous vous souvenez ?
Alors, je suis allée m’immerger dans les lieux d’ici, terres et eaux pour revenir complètement .
Et quand on ouvre les écoutilles, ça titille. On voit et on respire.
Hier, elles, les sublimes fleurs de magnolia, presque pudiques dans leur splendeur, s’abritant derrière les feuilles :
Il faisait une chaleur du diable !
Elles étaient divines.
Si j’avais la possibilité de planter un arbre quelque part, ce serait un magnolia.
Je suis magnolâtre. Je ne me soigne pas.
Le jour précédent, mon désir d’eau était si fort qu’il a fallu que j’y aille.
Je ne dis pas qu’elle m’attendait, non, elle existe avant, pendant et après moi. Mais la marée m’était favorable.
Petite pièce en deux actes : 1 : “Je ne fais que passer ”
2 : Sploush ! En piqué, direct sur la créature aquatique, gobée illico !
Alors, j’ai moins mal à l’île. Je fais la loutre, seule, dans une eau moins claire, moins salée, mais mouvante et vive.
J’ai atterri et amerri. Je vais pouvoir défaire mes bagages mentaux.
Aujourd’hui, il y a du vent donc un ciel bien nettoyé. Ce soir, on arrosera le balcon et savez-vous, mon gentil bougainvillier (merci Dot !) a fleuri, modestement, certes mais quand même. Demain matin, on saluera le petit peuple des oiseaux – beaucoup de verdiers, en ce moment – et on ira au marché ; dans la foulée, on fera ce billet sur les marchés qui est depuis si longtemps sur le feu.
Dire demain. Être aujourd’hui. Regarder dans le rétroviseur mais pas trop. Aller parfois tremper les mains dans la besace grecque, pleine de cailloux et… STOP !
Juste encore et merci sans fin à celle qui m’a fait découvrir – entre autres merveilles – ceci :
Pas facile d’atterrir après l’île, non pas facile.
On malmène le train d’atterrissage mais on y arrive… d’autant qu’on SAIT qu’on y reviendra et pour certaines (veinardes !), assez vite.
Et puis, quand l’île vous donne tant (rencontres, beauté, bains, gentillesse), il faut célébrer et non geindre.
Que vivent les beautés de partout ! Salut, Coline
Tu as bien raison. Pour moi, ce fut un séjour lumineux à plus d’un titre.
J’applaudis sans réserve….
Il n’empêche…. même si le beau Bassin est parfois capable, encore, de revêtir ses habits de lumière, même s’il a son île aux oiseaux, et ses beautés secrètes, …… je reste en manque d’autres îles , plus rêches, plus sauvages, avec leurs roches pelées et le je ne sais quoi d’émouvant, le soir….
Mais tu as raison de ne pas regarder sans cesse dans le rétroviseur!
Pour ma part, les Alpes, autre force tellurique, m’attend…
Fonce vers les Alpes ! Il faut du manque… d’autant qu’il y a la joie à savoir que de tels lieux existent (les îles), qu’on peut y aller, encore et encore, tant que ce sera possible, et se baigner dans l’Égée sur des plages désertes. Un gros morceau de chance, non ?
Merci de ton passage, de tes mots en accord avec mes émotions : nous éprouvons les mêmes ; et ça, j’aime !
oui, je pense que nous avons quelques points communs !
c’est vrai, parfois y penser seulement, à ces belles égéennes, ça suffit à illuminer le petit moi intérieur ! d’autres fois, c’est moins évident… déjà passé, déjà fini, et ce sera quand la prochaine fois ? l’âge et son poids, et ses incertitudes. Mais bon, pour l’instant je mets les doutes en veilleuse et attends avec appétit les prairies vertes de Valloire, les pentes fleuries du Galibier, les petits trolls jaunes et les marmottes . Beau programme ! Et tout à l’heure l’eau du Bassin était bonne… j’ai de la chance !
Oh pardon du retard ! Je pensais que j’avais répondu ! Faut vraiment que je descende !
Mais nous y reviendrons, Joëlle, n’en doutons pas. J’espère que le Galibier tient ses promesses, j’en suis sûre : c’est si beau aussi, ce pays.
Quant au Bassin, notre petite mare nostrum…
l’illustration musicale est parfaite avec son injonction: il y a des moments rares et formidables,….. et tout ça, ne l’oubliez jamais!
C’est tellement vrai qu’on se nourrit souvent de micro moments où tout est parfait, et vlan , ça reste en arrêt dans la mémoire, avec les accessoires du décor: un bruit, une odeur, un fond d’écran et ce moment , ne l’oubliez jamais. Comme tu as raison de le traduire si bien et de le rappeler. Cette île? c’est un rare rendez-vous nécessaire, à tricoter chaque année.