Il s’est passé tant de choses en peu de temps ! Et la météo n’était pas en reste pour les surprises et les contrastes !
En tête, comme une comptine, ces mots du poète de mon enfance, mon enfance en poésie avec lui pour grand frère :
“Je voudrais je ne pourrai pas
M’absenter des chevaux et des lilas” René-Guy CADOU
Mais ils étaient là, les lilas !
Il y eut en arrivant là-bas, ce projet d’iris et le lendemain l’iris en majesté :


Il y eut les cytises et la chouette, l’écureuil et la rivière qui se prenait pour un torrent.
Quelques timides grenouilles.
Des orchis bourdons, tiges hautes mais fleurs en préparation. Elles ne sont pas prêtes, pas encore mais très nombreuses, cette année. Elles changent de place et s’approchent de la maison. Une petite armée de bourdons en marche. En vol.
En hommage à l’ami qui nous reçoit là-bas, le chiroptéraphile qui leur attribue de jolis prénoms, il y eut le ballet des pipistrelles, un peu timides au départ – elles sont jeunes – mais un final superbe offert par un beau spécimen.
Un garçon sûrement.
Et surtout, surtout, un soir, ce chant oublié qui nous stupéfia : un rossignol.
Nous n’en avons pas entendu depuis des années.
Excusez les images un peu tartes (pas toutes) mais musicalement, c’est tout à fait ça et c’est prodigieux :
Il y eut ce bout d’été au milieu du printemps avant le retour de l’hiver : merci les saints de glace ou l’avril-ne-te-découvre-pas-d’un-fil ! Mais ça ne fait rien, les vêtements avaient pris des aller-retour – tous les ans, c’est pareil à cette époque – les bottes jouent les prolongations, les écharpes font leur grand retour.
On s’en fiche ! On sait que bientôt…
Et pour vous, en avant première :

René-Guy Cadou!!!!! Grâce à une prof de collège, il a éclairé plus d’une de mes journées d’ado! Merci, Claire.
Ah contente de ce compagnonnage : si tu voyais l’état de mon bouquin… En plus, mon amoureux du moment annotait mes annotations. Oui, je l’aime encore beaucoup et suis ravie qu’il ait accompagné ta jeunesse !
J’aimerais bien que le mien soit dans un sale état. Je ne l’ai plus. Encore un bouquin prêté e qui n’est jamais revenu. Du moins, je pense. Et puis, les années ont passé et j’ai oublié Cadou.
Oublier un écrivain breton de langue française! Quelle honte!!! LOL
C’est bien d’oublier car la joie des retrouvailles est intense (pas toujours, d’ailleurs !).
Je ne prête plus mes livres : je les donne ou… les garde. Ou alors à 2 ou 3 personnes de confiance. Trop de précieux égarés-jamais-rendus…
Merveilleux rossignols, ils me manquent (en France j’en avais dans le chêne sous la fenêtre, ah ce concert nocturne). Merci pour le chant.
Et la jolie pipistrelle ! c’est ta photo ?
Oh non, pas ma photo : faut tirer plus vite que son ombre pour les choper ! Surtout qu’on ne sait trop d’où elles arrivent, ces championnes du looping et du triple salto arrière.
Quant aux rossignols, c’était d’autant plus merveilleux que nous ne les avions entendu depuis des lustres. Jusqu’à les oublier et pourtant…
merci pour ce salut à ces adorables petites bestioles. Mais attention, “jeunes” sans doute, mais pas nouveaux nés. Car la gestation ne commence qu’après l’hibernation et dure plus ou moins deux mois. Donc, et c’est la bonne nouvelle, il nous reste à faire connaissance, cet été, avec les produits des accouplements de l’automne (Rosemonde, Gisèle, Oriane, etc). Vivement l’été !
Et vous animerez le stage ” pipistrelles ” car j’ai tout oublié ! Elles font tellement jeunes quand elles virevoltent… Oriane est vraiment nouvelle : prénom encore jamais donné. Et le gros ? Ah oui, Palamède… Celui de Proust, bien sûr !
“[…] le stage « pipistrelles […]»”
Tout ce que l’on aime, lire bien et apprendre mieux, merci Les Tempes!
D’une antenne, l’autre donc : Pipistrelle commune à une émission de radio (ultrason) sur la bande 42 à 49 kHz, en FM étroite et aplanie en permanence, suffit de se brancher sur… Les Tempes à temps! ;-)(https://fr.wikipedia.org/wiki/Pipistrellus_pipistrellus)
Pipistrelles ! Rien que le mot m’amuse. Si je refais une émission de radio (ce qui n’est pas impossible), elle s’appellera ZINZINULE (chant… enfin cri de la mésange quand il y a danger). Sympa, ton lien. Le Grand-chef-des-pipistrelles sait tout d’elles. C’est un bonheur de les regarder, on entend à peine le frôlement de leurs ailes et elles ne zinzinulent pas du tout: ultrasons.
Longue vie au Grand-chef-des-pipistrelles (que je ne connais pas), bonheur à vous de continuer à les regarder (formidable chronique d’un échec dénoncé!) et au plaisir de voir entendre votre emission ZINZINULE, autres beautés libellules.
Ultrasoniquement votre.
Non et c’est bien dommage : je ne désespère pas que vous vous rencontriez un jour. C’est vrai que les REGARDER est un grand mot, on les débusque, le regard court, surprend, rate…
Allez, je stridule pour te saluer car je cigale.