Les Tempes du Temps, blog-notes de Claire MassartIdées, images, musiques à partager pour un tissage de qualité avec ceux qui pensent, qui vivent poétique. "Ceci est la couleur de mes rêves" J. MIRÓ
Petit février tire à sa fin, avec sa pleine lune ce soir. Toujours, le voyage des migrateurs nous emplit de joie : c'est une valeur sûre bien que mystérieuse.
Je poste aujourd'hui, 6 octobre, ce billet écrit en septembre. Il n'est plus d'actualité - à part l'avarice du ciel - mais il ne faut pas oublier trop vite.
Bel automne à vous.
Quand l'espionnage des pies prend beaucoup de temps, qu'on voit plein de mouvements et de formes, qu'on attend sans attendre vraiment une éclosion qu'on ne verra peut-être pas tandis que le printemps pousse sa verte chansonnette.
Réduire au silence les ruminations et se nourrir et se consoler avec les arbres, la lune, le ciel. Bref, élargir l'horizon. Aspirer la lumière. Se taire. Ecouter le grand silence.
Quand on s'accroche aux branches, rameaux, fleurs et feuilles, ailes d'oiseaux et pattes de chien. On s'accroche parce que c'est du solide et qu'en ce moment, le sérieux et le compétent manquent. En rire ?
Pas en dessous (36ème), pas au dessus : juste à côté pour voir en oblique ce qu'il y a de passionnant de magnifique, de petit comme un champignon ou d'immense comme le ciel... Un tango.
Quand on tremble - mais pas de froid - parce qu'un printemps prématuré fait peur. Parce qu'on aime que les saisons restent à leur place et bien proportionnées.
Généreuse nature : les pruniers en folie cette année. Il y en a pour tous les goûts. Ramassez vite. Tout doit disparaître. Les oiseaux aideront, eux et d'autres bêtes, on l'espère !
Billet très scrogneugneu : pas l'été, pas la plage, pas la foule, pas de bruit. Pas bouger. Laisser passer la belle saison et son cortège délirant. Livre du très lointain. Musique accordées.
Des petites choses joyeuses et discrètes - apparition, ténuité, douceur - donnent envie de chanter, même si on en met quelques unes à côté (comme disait un grand pianiste français dont j'ai oublié le nom)