Allez, disons le tout net : une vieille fatigue s’installe. Un douloureux désir d’être déjà plus loin dans l’été, comme si avec le temps s’éloignait le plomb. Interminable juillet où tout s’essouffle. Revenir aux fondamentaux : la musique qui dit sans mot, les bêtes qui sont belles et ne demandent rien à personne. Opérer un retrait salutaire. Une urgence de silence. Et pourtant, je suis là à écrire ces mots…

Aspirer à un temps où personne ne serait mis en demeure de se justifier, où les insultes seraient bannies, où cesseraient l’ère du soupçon, les yakafokon et les solutions prêt-à-penser ; un temps où mettre les gens dans des tiroirs cesserait d’être commode (!). Bref, demander l’impossible. Même le silence prête à interprétation. Alors oui, l’eau, les bêtes et la musique.

Entendu ce matin plein de chansons d’un autre temps dont on ne sait dire s’il était plus doux. On ne veut pas tomber dans le “c’était mieux avant” mais ces chansons-là, on les aime comme on aime encore ceux qui les chantaient.
Ah toi aussi ? C’est étrange d’attendre le bel été et d’en être à désirer l’automne quand on y est… Le renouveau ne serait-il pas hivernal ?
Oui, étrange… Saisons préférées, printemps et automne. Fille du Sud qui n’aime pas l’été. Et puis, trop de monde partout, trop de bruit et de fureur. Je m’en vais chercher calme et tempérance vers les petites rivières charentaises. Toi, tu sembles trouver des lieux forts mais point trop envahis.
Je ferme les écoutilles, tous ces gens qui consomment sont insupportables… j’ai aussi mes rivières charentaises qui n’intéressent que moi.
Un Grand bol d’air t’est nécessaire… Même celui d’été. Les saisons ne sont que des saisons !!! Amitiés Claire.
Merci l’ami ! Te lire est un bol d’air. L’amitié est un grand saladier d’air pur. J’aime toutes les saisons mais certaines sont plus à même d’exacerber le TROP de tout ; l’été en fait hélas partie, maintenant.
Merci Claire,.je ne connaissais pas cette oeuvre d’Higelin …pour moi chaque saison a à la fois ses caractéristiques mais me surprend par ses non attendus qui me transportent encore ou m’.anéantissent parfois ,c’est un peu le cas..
Mes enfants l’adoraient ! Et tu as raison : les saisons ne se ressemblent ps d’une année à l’autre. Mais un “air du temps” qui me pousse à me sentir mieux dans les saison dites demies. L’été, c’est l’excès (pour moi). Contente de te lire ici !