Cette fois, j’arrête de gigoter ! D’ailleurs, va faire froid. Il y en a que ça ne gêne pas mais moi, voir la rivière couler sans pouvoir mettre mes pattes dedans, ça me prive trop ! Comme les chiens…
Alors couettes, pulls, foulards et écharpes et petites ballades juste à côté. Parce qu’il faut bien sortir, n’est-ce pas ?
Et puis on va changer d’heure et les jours vont être affreusement courts, va faire nuit tôt et je n’aime pas ça du tout. Il en manque : on est volés.
Et puis d’autres vont partir, les grands oiseaux de passage. Déjà vu quelques petits rassemblements : ça se prépare, c’est dans l’air, très exactement là-haut.
Et puis d’autres partent pour le dernier voyage : on ne les verra plus. (Cf. petit film sur Chéreau en ouverture de billet). Je trouve qu’il en part de plus en plus et ils n’avaient pas fini leur boulot, en plus !
Saudade automnale… Et moi qui hait la chasse, j’ai une passion – inexplicable, vraiment – pour le cor de chasse ! Toute petite déjà, ça m’étreignait, ces voix vibrantes. Je vais consulter, je crois. Mais je ne vous en propose pas en vignette musicale, pas cette fois. Je ferai un jour un billet sur ” les musiques auxquelles vous avez échappé “.
On a toujours de bonnes raisons de partir. Et d’autres, excellentes, de revenir. Et puis, il y a ceux qui ne reviennent pas. Ils sont arrivés ailleurs.
https://www.youtube.com/watch?v=5O5wMctUSAM
Voici que je me tiens sur le rivage de la mer.
Un navire appareille.
Il déploie ses voiles blanches à la brise du matin et cingle vers l’océan.
C’est là un objet de beauté, et je restais à le regarder jusqu’à ce qu’enfin, il s’efface à l’horizon, et que quelqu’un à mes côtés dise : « Il est parti ».
Parti où ? parti de ma vue, c’est tout.
Il garde la même taille, mâts, bastingage, et coque, que lorsque je le voyais, et il est tout aussi capable de porter son fardeau et son fret vivant à sa destination.
Qu’il diminue, qu’il échappe totalement à ma vue, voilà qui est en moi, pas en lui ;
Et juste au moment où quelqu’un dit à mes côtés : « il est parti », voici que d’autres le regardent venir et d’autres voix s’élèvent : « Le voici, il vient ».
C’est cela qu’on appelle mourir.
William Blake
Beau ce texte, oui. Des frissons ça donne. Mais mais…
“Je sais bien mais quand même” …
C’est la même cruauté toujours dont on a assez, on en a marre de la mort….
Et pourtant Ma Bri, on a intérêt à s’y faire ! Lis et lis et relis le texte de Blake, écoute une musique douce, si douce… Et puis, s’en fout la mort, vive la vie, vivre sa vie !
Quoi! Tu m’avais promis de venir quelques jours… L’été est passé trop vite, l’automne est bien entamé et comme soeur Anne du haut de sa tour “Ne vois tu rien venir?” Viens te réchauffer à notre
feu de cheminée (Ière belle flambée le lendemain de ton anniversaire) .Puisque les jours seront plus courts, nous ferons de belles soirées … J’ai vu les premiers vols de grues filant vers
le sud par dessus les Pyrénées qui commencent à blanchir. Moi aussi, je vibre “J’aiaiaime le son du cor le soir au fond des bois”… remonte le souvenir de ce chant mais surtout la
forêt de Fontainebleau où les parents nous promenaient le jour de la St hubert, ces sons remontent peut-être de nos petites têtes émerveillées…
T’as vu comme il a filé, cet été ? Une vraie étoile ! Viendrai sans doute en octobre, et tu feras des flambées, plein ! Suis contente que tu aies ravivé le souvenir de la Saint-Hubert. C’était
totalement sorti de ma mémoire et oui, ça vient sûrement de là. Mais c’est très profond comme émotion…
Que d’eau, que d’eau dans cette mare!
Ravel, belle découverte, merci.
Une piscine ! Pour chiens, bien sûr ! Pas assez d’eau pour mettre une barque (celle de Ravel, par exemple) dessus. Mais eau très propre, chien ravi. Nous moins. Juste contente pour lui et se
tenir à distance lors de l’accostage.