Il a été, l’été. L’est plus. Il est fini ? Mais il n’a pas commencé !
Peut-être reviendra en automne, ou plus tard mais… avant l’août, foi d’animal ! Tout arrive. Et quand je vois les gondoles pleines de cartables – non, de sacs à dos – et de stylos, je pense que cette année, ils font encore plus fort que d’habitude puisqu’on est passé direct du dernier jour d’école à la rentrée. Je lis un article marrant sur les enfants qu’il faut faire atterrir doucement pour préparer la rentrée. Les vacances, la vacance, la vacuité, le vide alors que les gens sont si occupés ou préoccupés à occuper la vacance. Quand je pense que le mot ÉTÉ vient de BRÛLER, je souris. Pas d’été brûlant, (pléonasme donc) pas d’été du tout ? Comme une frustration, un goût d’inachèvement, de promesse non tenue.
Je cherche dans les souvenirs, dans les photos : pas un(e) seule où je porte la robe-pour-quand-il-fait-très-chaud… Ah si, en juillet, deux jours, un cagnard, presque 35° ! Même pas le temps de sortir le ventilo du cagibi. Bon, le temps d’un bain ou deux.
Mais quand même, où est-il l’été (cf. ma petite chanson du début) ? Et puis, je retrouve ceci dans mon carnet :
Été
Août glisse sur ses herbes chaudes.
Une fatigue s’installe, un épuisement des lumières, un excès de jours, une extinction de joie.
Les mouches zézaient.
La rivière est un baiser.