J’étais partie pour un billet très scrogneugneu : un peu de mal avec cette pseudo sortie d’hiver, hiver qui n’a pas eu lieu d’ailleurs. Frustrée d’hiver ET de printemps. “Mais – crie mon petit calendrier intérieur – on n’est même pas encore au printemps !” Je m’en fiche, j’ai envie d’être au printemps. Tout fait semblant d’être au printemps ! Mais, au fait, c’est aujourd’hui :

Beaucoup de mal aussi – et surtout – avec les berluspoutitrump de tous pays. Une espèce de honte et de peur. Chaque jour apporte sa cargaison nauséabonde de xénophobie et de populisme.
Comme toujours, je fouine dans l’infini désordre de mes notes et je retrouve ceci, griffonné à la hâte puisque la dame parlait à la radio au sujet du risque* :
Au risque des nuits blanches
Au risque de ne pas cesser de faire l’amour
Au risque de crier sans le secours d’aucun dieu ou même avec
Au risque de l’amitié, cachée, folle, éperdue, infinie, pire qu’un amour
Au risque de l’ennui et aimer cet ennui sans secours
Au risque d’écouter la Passion selon Saint Matthieu de Bach en boucle
Au risque d’un communisme de pensée
Au risque de la joie
Anne DUFOURMANTELLE Extrait de Éloge du risque Payot, 2011 (Manuels)
(J’ai mis en vers mais je ne sais pas du tout si c’est écrit comme cela.)
Je cherche à en savoir un peu plus sur cette personne. Parce que, comme souvent, je sens qu’il y a un fil à tirer. Et voici que j’apprends qu’elle a écrit avec Jacques DERRIDA un livre sur l’hospitalité. Nous sommes en 1997. Anne DUFOURMANTELLE, philosophe et psychanalyste, assiste à un séminaire durant lequel Jacques DERRIDA traite de l’hospitalité justement. Mais aussi de l’hostilité, de l’autre et de l’étranger, comme de tout ce qui aujourd’hui arrive aux frontières, est-il dit dans les argumentaires de l’époque. Sensible à l’actualité des thèmes, à la force et à la limpidité du langage, elle invite le philosophe à répondre à ses questions sur ce beau et douloureux sujet. Je rappelle que ce livre est sorti aux éditions Calmann-Lévy en 1997.
Tellement et terriblement d’actualité, non ?
Allez, un peu de légèreté pour finir… Oui, j’ose : les paroles – gratinées – sont chantées par un Joe Dassin survolté. Je n’ai jamais vu cette série. Je n’ai pas de regrets et pas le goût du risque. Et dans la série “musiques auxquelles vous avez échappé”, il y avait L’amour du risque, autre série des années 80 mais là, c’était trop !
Claire, vous êtes la championne des documentalistes de tout l’Ouest !
Légèreté, légèreté, nous n’avons pas la même sensibilité…
Si on veut positiver, on peut dire que les séries américaines ont fait de réels progrès !
Quoi, pas légère ma chanson ? L’autre était bien pire, je vous assure. Et quand vous dites que les séries américaines ont fait des progrès, ce n’est pas dans le sens de Coluche parlant de Sylvie Vartan (“elle a encore fait des progrès !”) j’espère. Je ne peux parler des séries françaises de l’époque que je ne regardais pas non plus : incapable d’en citer une.
Et je mets ma modestie dans ma poche pour le compliment sur la documentaliste : je prends et vous remercie.
“on peut dire que les séries américaines ont fait de réels progrès”
Sans aucune ironie de ma part, une en particulier que tu as aimée, récemment ou pas, Horus?
(je ne regarde pas du tout les séries télévisées, ni la télé d’ailleurs; ou plutôt que des films à la télé-Dévédé)
D’elle j’avais lu en 2011 La sauvagerie maternelle : à lire si jamais ce livre croise ton chemin.
J’ai failli en parler quand je l’ai vu dans sa bibliographie : le titre m’a “chopée” ! Mais le billet aurait été trop long et j’aurais été hors sujet. Mais je vais le trouver. Merci du conseil.
Avec cet incroyable MUSCARI pour apéro, servi bien frappé par Joe D. (qui est toujours de service le dimanche, avec Michel D.), permettez-moi d’être complètement hors sujet (j’effacerai) : alors ces réponses aux commentaires…
C’était un beau dimanche de printemps et pourtant, il travaillait dur, l’administrateur ! Que doit-on faire pour te prouver qu’on suit tes essuyages avec attention ? Te répondre ? Voilà qui est fait. Signé : Mme Musc a ri !
Merci beaucoup Madame Musc Arireànous, ça marche, du moins pour l’instant!
Y a encore à peaufiner, de l’anglais dans la campagne, mais j’espère que le tendre lilas saura concilier toutes les écritures. Kanpaï!
Yeeeeees, ça marche bien. Machin en réponse à Truc : on sait à qui on parle ou répond ou les deux. Le lilas pas encore mais au train où vont les choses… Moi, maintenant j’attends un WordPress d’un certain photographe vivant au Japon et qui a des choses à donner à voir et à dire. J’attends (tagadac tagadac tagadac petits roulements de doigts sur une surface polie signifiant l’impatience).
“Moi, maintenant j’attends un WordPress d’un certain photographe vivant au Japon et qui a des[…]”
Si ces derniers réglages à commentaires sont finalement ajustés (on peut rêver non ;-?), c’est mon année 2016 en images qui commence, au printemps comme il se doit!
Floraison en vos chemins.
Hihihihihihi (hennissement de joie). T’as intérêt à informer… Sinon, je te harcèle.
L’histoire, éternel recommencement ? Un peu quand même. Les leçons ne sont jamais totalement apprises.
Quant à la série, ne riez pas, je l’ai regardée jusqu’à la nausée. Ceci explique en partie mon dégoût pour toutes les séries d’aujourd’hui. .
Eh bien je peux te dire que certaines séries d’aujourd’hui valent bien de très bons films et ne seront pas ringardes à ce point dans 20 ans.
Quant à l’histoire, je pense que cela s’aggrave par l’individualisme féroce inculqué dès l’école.
Billet de printemps très sympa . Merci Claire.