Cela me manque de ne pouvoir faire partager mes trouvailles, mes coups de cœur et de gueule : amis, je jongle en ce moment avec deux claviers (déjà qu’avec un…), des documents à transférer et selon la bécane, ce qui s’appelle document dans l’un s’appelle fichier dans l’autre. Et tout est comme ça. Le récit de mes misères et tracas serait trop long et fort ennuyeux. Tout à réapprendre, à apprivoiser, à mémoriser. Je suis championne de résistance au changement et j’arrête là parce que je vais m’embarquer sur le management et ça… NON !
Alors quand je suis au bord de la crise de nerfs, je me plonge dans des revues d’art et fais des découvertes inouïes. Ceci par exemple :

Vous pouvez agrandir cette merveille (en cliquant sur l’image) et admirer chaque détail : les tissus, celui du voile qui couvre la tête, celui de la robe et la ceinture noire qui repose au sol, le livre avec ses petites ferrures, reposant dans un tissu lui aussi ; comme elle le tient ce livre ! On voit le texte en deux colonnes avec un passage à l’encre rouge ; et ce petit récipient blanc, que contient-il ? Comme elle est absorbée
notre Madeleine… Elle est calme, indifférente à ce qui l’entoure alors que Rogier van der Weyden est réputé pour être un peintre “émotionnel” comme le confirme le détail ci contre : c’est affreux, j’adore les larmes en peinture ! Je connais des toiles qui me font pleurer. Je vous en montrerai qui déchirent…
Je n’avais pas du tout prévu de parler de peinture mais cette toile de Madeleine m’a “chopée” et de fil en aiguille me voici arrivée aux larmes…
Les larmes de joie existent aussi et – suis-je bête ! – certains arbres m’émeuvent à ce point. Chez nous la Sakura – fête des cerisiers en fleurs au Japon – est moins fervente mais nous avons ceci et c’est une fête aussi, une autre résurrection :

Un de mes poètes préférés s’appelle REVERDY. Et la reverdie est une fête.
Et une petite berceuse pour finir, berceuse pour l’éternité…
Oh! comme tout est beau: lire, voir, entendre…… Un beau bouquet pour la fête niponne des fleurs.
Bienvenue donc à la rage pour causer ces découvertes.
Tempérament, tempérament, on ne se refait pas. Tant mieux.
Tempérament égal ou inégal, comme dans le clavier bien … ?
Et toi, tes bouquets sont toujours musicaux ? Mais pas exclusivement puisque j’ai fait, grâce à toi, des photos de très belles “dames de onze heures” : j’en ai vu le lendemain de notre échange à ce sujet.
Merci de tout.
[et ce petit récipient blanc, que contient-il ?]
” À ses pieds, on retrouve son attribut traditionnel, une jarre en albâtre ; selon les Évangiles, elle apporte des épices et des onguents au tombeau de Jésus.[…]” (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Madeleine_lisant)
On peut se poser la question : pourquoi tant de désordre dans sa robe, cette doublure volontairement exposée? Wiki vous donne (peut-être) la réponse.
Ah tous ces détails, ces excellents photographes primitifs flamands de la pellicule à peinture!
Gamin, j’étais happé par les images de tableaux dans le livre d’histoire et ça n’a pas changé : le métro boulot de ce matin m’a ramené direct à la case départ. Merci!
Ce qui est compliqué avec les Écritures, c’est qu’il y a un joyeux mélange entre les Marie, les Madeleine… ça ne fait rien. Oui, j’avais lu pour le petit pot d’albâtre mais j’aimais imaginer qu’elle avait du thé vert ou un p’tit café… La robe, c’est encore une autre histoire : j’adore ces “cassés” du tissu mais le plus compliqué, c’est que – dit-on – la fourrure montre que la Madeleine est peut-être une femme de “mauvaise vie”. Tout est codé, comme dans les Vanités, chaque objet est un symbole.
Pareil pour moi avec les images et surtout les portraits quand j’étais enfant : ça dure !
Petite note entre administrateurs : ça marche !!! Merci.
De rien, content que ça marche, enfin.
Ça mérite largement un arbre de bois heureux, joie! Et fruits de lecture à venir, murir.
C’est TRES beau. (la Madeleine). et merci pour avoir signalé les détails du livre (on voit tous les détails d’enluminure, ce qui est remarquable alors que la tableau est de petit format (environ 50×60). Et puis tout cela n’est ps banal, car je ne savais pas qu’elle savait lire… En général la malheureuse se lamente, couvert de ses beaux cheveux blonds. Et là elle porte le voile.. mais qu’a-t-elle fait de sa toison?
C’est vrai que c’est une “interprétation”… La Madeleine a mille visages. Ici, elle sait lire preuve que c’est une femme de haute condition. Je crois que ce détail n’est qu’une variation sur une thème. Mais quelle variation !
Sous le voile, il y a toujours de beaux cheveux qu’il faut parfois soustraire à la vue de certains. Sans compter que c’est plus pratique pour lire !
Ce petit livre manuscrit et “langé” m’enchante. Ravie que la tableau t’ait plu mais ça n’est pas une surprise…
Un anagramme de Madeleine et La déminéee. Quel rapport? Mais j’en sais rien moi 😉
J’en parlerai à mon psy… Je note quand même que c’est l’anagramme que tu chopes tout de suite ! Ah langage, langage, que de jeux tu nous fais faire…
La déminée de l’île Amende :p
Mmmhhhhh j’approuve ou pas, la question est sérieuse quand même : il s’agit de Madeleine et même si l’île Amande (je préfère avec un A – même si du coup, ça ne marche plus – sinon, je pense à mon permis et aux points) me plaît, je te trouve bien désinvolte avec les saintes…
De toute beauté. Je vais revenir plusieurs fois écouter la berceuse et fermer les yeux et je ferai silence, sauf avec cette voix qui s’élève dans le ciel, je regarderai les images sacrées ensuite. Merci chère Claire.
Grâce à toi, j’écoute à nouveau cette berceuse : existe-t-il plus pure musique ? Celle comme tu le dis qui fait fermer les yeux et entrer en communication avec ce qui existe de plus profond, de plus vrai, de plus fondamental : la beauté. j’arrête, les mots sont de trop. Tellement merci !
C’est une des plus belles suppliques que j’ai jamais entendue. Les dieux sont apaisés et les âmes s’envolent vers leur destinée. Quelle musique! et quelles images! J’ai regardé et écouté les mains jointes naturellement.
Merci encore. Je reviendrai écouter.
Oh vraiment merci à toi ! J’écoute et écoute encore… et c’est vrai que c’est d’une beauté inouïe. Grâce à toi, je replonge dans ce bonheur douloureux.