Obligée de mettre le youtube. Pas trouvé la musique toute seule. Du joli, du beau : Carlos d’Alessio Les Bulles – Je vous conseille du même compositeur (India Song etc.) La Valse d’Eden pour le Foutaises ! de Jeunet et d’autres…
Imaginez un peu… du théâtre dans le théâtre, le tout au cinéma ! Le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme, et la mise en abyme est d’une virtuosité implacable ! En plus, on revisite Anouilh et Eurydice. Je vous parle bien sûr du dernier (j’espère que non !) film d’Alain Resnais qui m’a enthousiamée : Vous n’avez encore rien vu.
Mention spéciale pour Mathieu Amalric : il porte très haut la profondeur et la douceur de la mort. Et pour mes amis garçons qui fondent pour elle – c’est vrai qu’elle a la grâce – pour Anne Consigny. Courez-y : régal assuré.
Pour les feuilles de papier, n’hésitez pas une seconde avant de vous faire ce cadeau : procurez vous d’urgence le livre épique (et hippique) et barbare de Pascal Quignard Les Désarçonnés (merci Martin). Vertigineux par son érudition mais surtout par cet entêtement à fouiller, à fouailler nos instincts archaïques, nos peurs primitives, à nous prendre par la main et nous mener à côté de la mort, la petite, la grande, tout près de l’abîme et puis peut-être, après…. Il vient nous dire de nous dé-prendre. Citation : Il faut savoir répondre dans le vide. Ce sont les livres. Il faut savoir se perdre dans le vide. C’est la lumière dans laquelle on les lit. Il ne faut répondre aux autres qu’en créant.
Si vous avez envie d’en savoir plus : clic droit ouvrir :
Quant aux feuilles d’arbre, elles commencent à se laisser glisser au sol, en un dernier vol, une chute libre. Et aujourd’hui, j’apprends un mot – chantepleure – et je l’aime beaucoup. S’il désigne un objet – le plus souvent un robinet mais aussi cet objet ci-dessous – on peut aussi le conjuguer et je crois bien que nous chantepleurons tous, même le ciel.
Une chantepleure, ben non, je ne connaissais.
“Il ne faut répondre aux autres qu’en créant.” Comme c’est juste parfois.
J’ai acheté “les désarçonnés” à Dominique et je ne reliais pas tout ce titre au cheval… Je vais le lire, il est sur ma pile. Ce que tu en dis donne vraiment envie.
Ton texte est beau. Le mot que tu partages l’est également “chantepleure”. Mais alors l’objet est de quel genre ? Une chantepleure ? Un chantepleure ?
Ah oui, le cheval, mythique , est très présent dans le livre de Quignard … ou plutôt les hommes qui en tombent. Et il t’emporte très loin.
Chantepleure est du féminin. Tu ne connaissais pas, toi non plus ?