Death is a disease / Clint Mansell par le Kronos Quartet, bien sûr !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! C’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Charles Baudelaire
LE sujet ! J’y pensais déjà en regardant les athlètes courir et les temps affichés. Temps et vitesse ? Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, disaient les anciens. Et la montre, celle du lapin d’Alice, mesure une durée et non le temps. J’y pense d’autant plus que Bosch peignait d’admirables lapins : il y eut à Bordeaux, il y a longtemps, une exposition intitulée Bosch, Goya et le fantastique.
Allez, pas de panique, on part de Platon : Le temps est l’image mobile de l’éternité immobile. Beau mais inconsistant dit Jean Desperts dans l’excellent dossier consacré au sujet cet été par Le Monde.
Le temps passe, disons nous en Occident mais où passe-t-il ? Là où nous ne le cherchons pas. Les grecs déjà croisaient Chronos, le temps qui passe ET Kronos le dieu qui mange ses enfants.
Nous autres, nous conjuguons donc nous lions dans nos langues, le temporel et le verbal : le temps que nous passâmes ensemble fut délicieux. Il faut aujourd’hui nous promettre que nous recommencerons. Et vlan, dans une phrase, passé, présent et futur réunis ! Est-ce si sûr ? Existe-t-il seulement, ce temps ?
Car le futur n’existe pas encore, s’inquiète Aristote, le passé n’existe plus et le présent n’est que le point de passage entre futur et passé. Aucune des trois divisions n’existe vraiment.
Bien : la semaine prochaine, un À la recherche du temps perdu et puis peut-être – quand même – une troisième mi-Temps retrouvé(e) ?
Mais dans quoi je me lance, là ?
Et si tu étais mon oxygène?
Je vais faire le plein (d’oxygène) et je t’en rapporte : promis, juré. En atte dant, respire, ma Nana, respire.
Longtemps j’ai lu Tempesdutemps tard. mais alors, pour la prochaine fois, je crois que mon ordinateur à peine allumé, je n’aurai pas le temps de me dire.. de me dire sais pas quoi. Ca va dépendre
de ce qu’il y aura après cette annonce alléchante…
Albertine,
Surtout ne vous endormez pas en me lisant… et pensez à souffler la bougie avant !
Que le temps passe vite! (Je le constate par mes cheveux blancs). Le futur, il faut l’imaginer, le passé est passé, donc il faut vivre le temps présent. Une troisième mi-temps rien que pour
nous.. Quand viendras-tu partager les matins frais et les couchers de soleil sur l’océan?Notre petit troisième “Simon” a quatre ans aujourd’hui, Pierre et Alex présents jusqu’au Week- end, je
commence à manquer d’oxygène!
Ça dépend : parfois, il fait des bonds de biche, parfois, il s’étire comme un chat. Le présent est du futur qui devient passé à chaque seconde. On s’en fout, on n’a pas le choix.
Ma Nana, je viens te trouver lorsque ton oxygène te sera rendu et que tu auras du temps (pour moi).
C’est vrai ça dans quoi tu te lances ?…
Quand ce qui m’a toujours, moi, interrogée, c’est la simultanéité des choses. Des “présents”, des déjà fini, dans l’infini, mis en calque, tu vois un peu, c’est extrêmement trouble,
cette histoire-là aussi !
Je vois, les échos, les filigranes… Parfois aussi, les ” déjà vécu “? Les ajustements bizarres, des songes qui prennent corps dans le réel et le réel qui se métamorphose. Réel et présent… Je
m’égare encore.
Je ne sais si ces vrai mais on dit que la journée dure une minute pour l’enfant et un mois pour le vieillard. Je suis une vieille enfant.