Vu et revu ça cent fois, c’est fascinant ! Une abstraite chorégraphie, des dessins mystérieux. Une apparente incohérence pour une cohésion parfaite. Tout de suite pensé à un immense orchestre qui doit tout à la fois jouer ensemble et ne pas se cogner, les uns à côté des autres, pas la même partoche mais ensemble. Comme nous tous.
Ce qui se passe derrière les yeux fermés des musiciens, dans l’entrelacs de leurs sons. Le jeune Joshua Bell (violon) à l’écoute de la poussée interne, le magnifique Hemming Kraggerud (violon), la Martha Argerich (piano, of course), impérieuse, impériale, sa tignasse semblable à celle de son compère Mischa Maïsky (violoncelle), Yuri Bashmet à l’alto si concentré. Tous si intérieurs et offerts.
C’est magnifique parce que c’est inutile.