Photo de Une : tableau de Carl Vilhelm Holsøe
Il y a dix ans, je pondais un petit billet sur mes regrets, ce que j’aurais aimé savoir faire ou vivre.
Je reprends ce thème : il est généreux ! Pas d'inquiétude : cela ne me hante pas, ce ne sont pas des obsessions. Parfois une pensée passe, pince : oh que j'aurais aimé vivre ça !
Repenser à la petite phrase maternelle (d'où la tirait-elle ?) : Remords prend toujours un S car il ne vient jamais seul et être perplexe devant la phrase d'Oscar Wilde : Je réfère avoir des remords que des regrets.
Alors, dans la série REGRETS, on trouve :
- Le violoncelle : j'avais commencé, je n'ai pas persévéré, tout ça parce que j'ai eu la flemme d'apprendre une nouvelle clé (celle d'ut) HONTE sur moi. Mais le bonheur d'en entendre, d'en écouter, de voir jouer est profond.
- Le brevet de pilote : ça, c'est dans les gènes. Je sais bien que ça pollue mais ce que j'aurais aimé, c'est piloter un petit machin qui peut faire des loopings, des chandelles et des feuilles mortes. Dieux du ciel, j'aurais adoré savoir faire ça, décoller, être là-haut (vue d'en haut du ciel, que la terre est jolie). Bon, là, c'est vraiment fichu ! Mais comme une ritournelle, ça vrombit, là-haut. (Avec l'aimable autorisation de Michel de Mondenard sur son blog Mangin@Marrakech)
- Parler plusieurs langues ! Là encore, je maudis ma paresse ! Le russe et l'arabe. Ou plus simplement l'italien, là, pas de nouvel alphabet à mémoriser. Je suis si contente quand, dans un film ou dans la vraie vie, je capte un mot en japonais, en arabe, en grec. Vraiment, un énorme regret. Une honte presque puisque mon grand-père Gaston Massart s'était inscrit aux cours du soir pour apprendre l'arabe à un âge plus que respectable ! Sacré Gaston !
Et enfin, las but not least, ce spectacle insensé que jamais je ne verrai :
Évidemment ! Pas trouvé l'interprète de mes rêves mais je ne pouvais laisser passer ça. Tiens, c'était déjà Chopin pour le billet d'il y a 10 ans !
Je regrette de ne pas voir été pilote, notre père ne voulait pas.
Pour ne pas polluer il faut faire du planeur, avec lancement par sandow, oui ça existe !
Joli alignement de T-6.
Un gros mal au cœur de lire ça ! Et comme une colère. Bref !
PLANEUR : génial. Mais au sandow, je ne connaissais pas. Ce doit être merveilleux !
Les T6 : ceux de la base de Marrakech. J’ai une grosse tendresse pour ce petit zinc jaune.
ET demain, hein, demain ? (private joke)
Le regret des aurores boréales (quand j’étais petite je disais les horreurs boréales) : oui, dans un futur incertain, un vol pour Tromsö en hiver, et hop. Je ne voudrais pas mourir avant d’y aller. Les regrets sont lourds d’espérances.
Et en avion ! En planeur, sans moteur, le sifflement de l’air sur les ailes dans la nuit polaire, traverser les draperies crépitantes, loin du bazar planétaire, le bonheur.
Trop rigolo, les ” horreurs boréales ” ! (Clarisse disait ” il a fait un doigt d’horreur “)
Si t’y vas, j’y vais ! Oh oui, ce serait bien ! Rêvons, planons !
J’aime tes draperies crépitantes.
Peut-être que les remords ne portent que sur des faits, alors que les regrets touchent ” plus profond ” ?!
Apprendre à ” planer en profondeur ” : exercice vital, qui demande pas mal d’entraînement….
Les horreurs boréales sont sûrement plus belles que d’autres…. considérées banales. Bravo, Clarisse !
Oh, très juste ta réflexion sur la différence entre remords et regrets ! Oui, plus intimes, plus personnels sans ce fardeau du ” moralement ” répréhensible dans le remords. J’en ai aussi et ils portent toujours sur du mal que j’ai pu faire.
J’envie parfois les vrais pratiquants de la méditation – quoique j’en sois peut-être une, façon Madame Jourdain – qui ” planent en profondeur “, je pense.
Quant aux horreurs boréales (rendons à César) c’est Feggari enfant. Clarisse, c’était le doigt d’horreur !
Merci de ton passage, Catherine.
Je n’ai pas tout à fait les mêmes regrets que toi, encore que…. parler des langues vivantes…. ! Le latin et le grec ancien sont des langues mortes mais. J’aurais pu quand même avec moins de flemme me mettre au grec moderne ! Et puis peut-être les aurores boréales, et le grand nord, même si toujours je suis poussée vers la lumière méditerranéenne.
Merci Claire pour ce billet toujours personnel mais ouvert à la rencontre des autres. Bises
Mais le grec moderne, peux-tu le lire ? Et c’est si triste ce terme de ” langues mortes ” : certains d’entre nous peuvent encore lire Virgile et Aristophane dans le texte donc, ça vit, non ?
Quant aux aurores boréales, c’est parce que ce serait totalement inédit et exotique pour moi : Amsterdam est l’endroit le plus au nord où je me sois rendue. La lumière de Mare Nostrum fait partie de moi, comme toi, je l’aime vraiment.
J’aime bien tes petits voyages sur ma page.
Il paraît que nous avons sept vies… Sommes nous dans les dernières ou les premières ? Là est la question, grand secret non élucidé… Je trouve troublant, certains rêves semblent prémonitoires mais peut-être, pour moi, le reflet de ce que nous avons déjà vécu.(Souviens toi de cette plage au Japon !) Alors dans une prochaine vie serons nous aviatrices, violoncellistes, polyglottes. Le tableau de Carl Vilhelm Holsoe est émouvant et touchant .
Ah la the Nana, te voilà quand même !
Et ce projet de vie(s) future(s) me branche complètement, à condition qu’il n’y ait AUCUNE EPIDEMIE !
Mais les vies antérieures existent et nous sommes arrivées à un âge où la vie présente les contient déjà. Regarde : notre passé est si vaste et si plein qu’on a l’impression qu’il appartient à une autre personne.
Ravie que tu aimes ce peintre que j’ai découvert en cherchant EXACTEMENT un tableau comme celui qu’il a peint ! J’aime ces peintures de silence.
Reviens quand tu veux !
Parler plusieurs langues ! Là encore, je maudis ma paresse ![…] Je suis si contente quand, dans un film ou dans la vraie vie, je capte un mot en […]
T’inquiète, tu les comprends toutes, pas de regret au chevet, please!
Ou alors pour l’écho du corps qui se choisit sourd? L’amour pour la musique les parle déjà.
Beau billet qui fait du bien, merci!
Firippu san
Que tu es gentil ! J’étais très contente de choper plein de trucs et même de baragouiner le portugais au bout de quelques jours là-bas…
Mais tu as raison, bien sûr : LA MUSIQUE.
Pour toi, toutes celles que tu aimes, qui te font plaisir, même celles qui font pleurer. Y a qu’à se servir. Il y en aura pour tout le monde !
Oyasumi nasai. Ou plutôt こんにちは
Bravo ! Et pour commencer la journée : おはようございます(Ohayoo Gozaïmasu).
Qu’elle vous soit pleine de regrets car, comme le dit si bien Fegg, ils sont lourds d’espérances.
Comme toi, j’ai aimé la formule de Feggari : expressive.
J’avais la phrase dans la tête (Bonne nuit) mais ça en jette, écrit en vermicelles !
Et là, maintenant, c’est Konnichiwa.
今日は。
こんにちは。
Trouvé sur https://nipponrama.com/fr/bonjour-japonais-cours/#:~:text=Bonsoir%20en%20Japonais&text=Le%20mot%20%C3%A0%20utiliser%20pour,%E4%BB%8A%E6%99%A9%E3%81%AF%E3%80%82
Qu’il est joli le konnichiwa de l’après-midi qui débute par un petit mont Fuji. J’en suis toute épatée (mais n’en faites pas trop, hein, je ne pourrai plus suivre).
Qu’il est joli le konnichiwa de l’après-midi qui débute par un petit mont Fuji.
N’est ce pas? Merci à Claire pour ce paysage vermicelle! ;〜)
Ce radical 今 kon (maintenant) est bien pratique pour mémoriser bien d’autres dérivés comme
今日 kyō (aujourd’hui), 今晩 konban (ce soir), 今夜 kon’ya (cette nuit), 今週 konshū (cette semaine), 今年 kotoshi (cette année), etc.
Et son “sommet” est 人 hito (homme, personne), selon les cas… ?
Mais que je les aime, ces petits caractères ! Merci pour ce cours de nippon. On en veut encore.
Fegg, tu t’y mets ?
C’est bien ce que je disais : comment suivre, en courant derrière l’érudition de notre ami nippon ? Merci ! Magie des idéogrammes, comme des petits puzzles de vie. Je comprends que là-bas on ne pense pas comme ici.
Est-ce qu’on retrouve dans Kyoto le 今日 kyō (aujourd’hui) ? La ville du Temps ?
Je passe la balle à Firippu san…
Est-ce qu’on retrouve dans Kyoto le 今日 kyō (aujourd’hui) ? La ville du Temps ?
Ce serait une belle idée ! ?
Mais personne n’oserait demander l’heure à l’Empereur…
京 kyō/miyako : capitale impériale, 京都 kyōto, ville capitale (le second caractère, 都 to/miyako(vieilli), a plus ou moins le même sens).
À noter, ce caractère 京 kyō que l’on retrouve dans 東京 Tōkyō, Capitale de l’est.
Merci l’ami Wiki, le vrai érudit!
Je me sers au passage et passe à Fegg !
Wiki ou pas, j’apprends mieux ici, avec toi.
Wiki ou pas, j’apprends mieux ici, avec toi.
Parce que l’école est libre et la curiosité notre seul devoir… Merci pour l’exemple !
Concernant les langues je veux bien être ton prof de “parler gone” chère fenotte 😉
Hé hé hé souvenir ému du Gone du Chaâba (Azouz Begag). Du coup, j’apprends, ce qu’est une fenotte.
https://lyon.familycrunch.fr/a-quoi-reconnait-on-un-gone-ou-une-fenotte-du-premier-coup/
Je n’ai pas de contrepartie à t’offrir : je ne parle bien que français… et encore !