C’est très tendance, ce billet.
Plagiaires, copieurs, copieurs-colleurs, emprunteurs, pasticheurs, voleurs, je vous invite à faire un petit tour du côté des imitateurs dans la nature : ici pas d’indignation ni de procès ! Pas de glose sur quoi est à qui, qui copie qui. Mais quel talent ! Ce qui frappe d’abord, c’est l’étonnante inventivité. Formes, couleurs et même sons comme on peut en juger avec l’oiseau lyre (clic droit / ouvrir) : http://www.dailymotion.com/video/x8be60_loiseau-lyre-oiseau-imitateur_animals
Pas banal l’animal ! Le voilà l’art de la citation sans guillemets, de l’emprunt moqueur. Côté végétal, c’est pas mal non plus.
Elle est pas belle cette fleur-oiseau de Thaïlande ? C’est quand même mieux que ” l’intertextualité ” de Tartampion, non ? Et voici, dans la série, je-t’imite-et-t’égale, les ophrys abeille (droite) et bourdon (gauche), sublimes petites orchidée sauvages dont raffolent certaines personnes de ma connaissance. Fleurs joyaux pour yeux joyeux.
Vous préférez l’original ou la copie ?
Et puis, quoi d’autre ? Ah oui… L’incroyable engin, le Moro sphinx, papillon-oiseau-mouche ; j’aime cette entre-deux voire entre-trois genres, on prend les ailes du colibri, on ajoute des trucs façon plume à la queue et puis on butine pour faire bon poids : on ratisse large.
C’est ça l’emprunt créatif, l’imitation fertile, le collage innovant.
Bon, il y a une foultitude de copieurs dans la nature mais pas de droit d’auteur. Si on bouffe dans la gamelle de l’autre, on fait ça ouvertement, sans voler les plumes (la plume) d’un autre. Ça évite les chamailleries.
Pour la musique, les exemples sont légions mais j’aime bien ça :
(lien invalide : //culturebox.france3.fr/all/33268/gainsbourg-et-la-musique-classique#/all/33268/gainsbourg-et-la-musique-classique)
P.S. : j’ai failli intituler ce billet ” Et ils pompaient, pompaient…” mais j’aurais plagié Télérama et ça, c’est pas bien.