Côté chansons, on est servis : des dizaines et des dizaines de titres dont de respectables antiquités mais ma préférence persiste sur le poinçonneur :
Quand j’arrive dans une grande ville où il y a un métro, je cherche tout de suite un plan des autobus. Mon appétit de VOIR, mon besoin d’être à la surface (de l’eau ou de la terre) m’empêchent d’apprécier ce moyen de locomotion. Sans parler de ma claustrophobie ! Mais la question n’est pas là. C’est donc une histoire de Bienvenüe.
Cela se passe comme souvent en deux temps trois mouvements, c’est-à-dire très lentement.
Premier mouvement : la première fois que j’ai vu le nom de la station de métro Montparnasse-Bienvenüe, j’ai pensé qu’un farceur avait gravé un tréma sur le U. Voyons, cela ne s’écrit pas comme ça ! Puis j’ai pensé à autre chose…
Deuxième mouvement : je vois le prénom Fulgence – je ne sais plus à quel propos – et je saisis l’étonnant doublet de la sonorité. Ful, c’est fulgur bien sûr, c’est l’éclair donc la rapidité, le bruit et la puissance et – gence, c’est doux, c’est gentil, peut-être comme dans indulgence. Bon, là aussi, je passe à autre chose.
Troisième mouvement : mais dites moi, Fulgence n’est-il pas le prénom de Monsieur Bienvenüe ? Vous savez, l’un des inventeurs du métropolitain ?
Désormais, j’aurai envie d’écrire Je vous souhaite la bienvenüe !
P .S 1
Métropolitain
Du détroit d’indigo aux mers d’Ossian, sur le sable rose et orange qu’a lavé le ciel vineux viennent de monter et de se croiser des boulevards de cristal habités incontinent par de jeunes familles pauvres qui s’alimentent chez les fruitiers. Rien de riche. — La ville ! […]Arthur Rimbaud – LES ILLUMINATIONS
P.S. 2 : Pour les chansons, je pouvais vous proposer : Le Trou de mon quai (! 1906), Idylle souterraine (Colette Renard), Le Métro (Léo Ferré), Métro, c’est trop (Téléphone), La Carte orange (J. Guidoni), Métro (Manu Solo) et bien d’autres…
P.S. 3 : Le mot MÉTROPOLITAIN m’a posé problème : en fait, c’est d’Angleterre (éh oui, j’y suis encore un peu) que tout part puisque la première ligne du premier métro du monde s’appelait METROPOLITAN. Tous les autres pays ont suivi.
P. S. 4 : Pour les amateurs du jeu du dictionnaire, qu’est-ce qu’un Ésithériophile ?
Moi aussi, je garde. Je garde.
Donc la réponse exacte est quoi, Claire ???? Tu ne vas t’en tirer comme ça, je prends des notes, moi… Et la réponse c’est quoi, tu ne l’as pas donnée en vrai de vrai, et je VEUX savoir.
J’hésite…
Oh pardon pardon… L’ésithériophile est celui qui collectionne les titres de transports. Ben oui, ça existe. Moi je garde bien ceux de mes voyages… Enfin quelques uns.
Comme toi je saute sur les bus dès que j’arrive quelque part … aussi bien pour faire semblant ne pas être une banale touriste (je ne trompe personne) que pour être ‘above ground’ et pas
underground.
J’ai donc adoré les bus à Hong Kong (si mince, si haute) et j’ai eu plein d’expériences grâce à ça à Prague, à Rome et à Moscou entre autres (boast boast). Je conseil le 6 à Madrid!
Si jamais tu te trouves à Moscou un jour, j’aimerais que tu voyages dans le métro. On imagine qu’on va mourir de claustrophobie au départ, mais chaque station est si extraordinaire,
illuminé avec des lumières fantastiques et on est entouré de mini chef d’ouvres d’innovation, des statues, des couleures des formes qu’on n’a pas de regret! C’est mon meilleur souvenir de ce pays
déprimant! C’était mieux que l’Hermitage …
Le bus est LE voyage à lui tout seul ! Des souvenirs très forts de ceux du Maroc, sans parler du tram 28 de Lisbonne : une merveille !
Je retiens quand même ton conseil de métro à Moscou : ça fait envie. Et aussi le 6 de Madrid.
Esithériophilie : (n f) forme de dyslexie de celui qui aime hésiter mais ne sait pas l’écrire.
Cher Borert Loussra
Vous y êtes presque… Enroc un offert !
Ce OH OH OH de ta réponse a valeur de “triple A” ou je m’abuse, Docteur ?
Je pars en fin de semaine vérifier à mon tour les odeurs (ou l’absence de…) du “tube”.
Si seulement on pouvait mettre des H à ce triple A ça rendrait les choses rigolotes, peut-être… AH AH AH, ce serait moins scolaire. Mon triple OH est à la fois dubitatif et auto-admiratif.
J’espère que tu auras plein de temps pour le quattrocento et les autres. Tu raconteras un peu ? Et surtout, prends le clipper !
Lorsque l’on fait une recherche du fameux mot avec un moteur de recherche (bon, Google, voilà), c’est merveilleux on “tombe” en premier sur ton blog !
C’est le début de la gloire.
PS : je suis pourtant légèrement claustro mais j’aime bien le métro, son odeur, son ambiance … sauf aux heures de pointe.
OH OH OH que me voilà flattée !
C’est drôle ce que tu dis sur l’odeur car j’ai un souvenir assez précis de celui de Paris (il y a longtemps) et je me faisais la réflexion que le métro de Londres est absolument inodorisé (comme
insonorisé) ! Je ne sais pas si c’est un progrès.
Je suis tombée sur une vidéo terrifiante (pour moi) du métro de Tokyo où les emplyés se mettent à deux ou trois pour pousser et faire entrer la foule dans la rame. C’est assez
monstrueux.
Ta carte reçue cette semaine (elle a du en mettre du temps, non ?) nous faisait un signe d’amitié, de… bienvenüe en quelque sorte. Londres et son métro, ben oui, avant celui de Paris… On en
apprend des choses sur ton blog, Claire ! Alors je ne bondis pas sur le dictionnaire, et faire celle qui sait. Je ne sais pas ce qu’est un ésithériophile… J’ai “hurlé” ce mot à Dominique depuis
la bibliothèque “Esithériophile, tu sais ce que c’est un ésithériophile ?” Heu… il ne sait pas non plus… heu, qui souffre d’ésithériophilie…heu… qui habite en Esithériophie… et qui a
l’hésitation dans le sang…heu… Je donne ma langue à ton savoir qui dira.
Belle soirée Claire !
Ben oui, drôlement en retard, la carte ! M’étais trompée dans l’adresse ?
Bon je ne donne pas la réponse tout de suite pour laisser leur chance aux autres mais, je donnais un super indice, ma Birgit.
De la tiédeur dans l’intérieur des cœurs