MOTS SECS
Pas d’étoiles. Pas de lune. Le ciel est seul. Il fera gris tout à l’heure, demain.
Il n’y a que ces branches nues. Le ciel est la tombe de ces mille jambes blanches.
Sécheresse de ces heures qui ne donnent rien. Qui passent, indifférentes à notre indifférence. Les pensées pendues sur leur cintre, empoussiérées.
Mais aussi, qu’avons-nous à attendre ? Nous savons bien que nous sommes sans importance !
Il y a quelqu’un dans la chambre. La mort l’étreint, l’encercle. Un étau aux tempes, un supplice ancien.
Le matin sur le drap, je ramasse des mots secs. Blancs comme des os.
Janvier 2021
A force de cris dans le désert, d’appels restés ” lettre morte “…. on finit par pleurer sans un mot, les yeux douloureusement secs… secs… secs.
Pleurer c’est comme rire ! Toi, même si tu ricanes parfois, tu SAIS rire et faire rire : donc, nous sommes sauvées !
Hauts les cœurs ! Vivent les larmes, pleurer… de rire ! Ensemble.
« Indifférentes à notre indifférence »
4 mots qui me touchent comme une révélation de ce sombre poème qui dit si justement et si sobrement le vide des nuits sans lune.
J’aime vraiment beaucoup ce que tu écris quelle que soit la tonalité.
Je t’embrasse
Je crois que l’indifférence est une tueuse.
Que les heures soient indifférentes, passe encore.
Mais nous, non, hein Joëlle ? Jamais, il ne faut pas !
Merci de tes mots qui me touchent infiniment.
Magnifique poème Claire! Merci et un abrazo
Merci à toi, ma Lucie ! Je te suis sur ton beau chemin.
Abrazos fuertes.
Regard des mots sur ce que nous sommes ( devenus ?).
Des allers sans retours ?
Même le désert fleurit, même le mot le plus sec nous abreuve.
Oui, Christine, et ces fleurs du désert, qu’elles sont belles !