Après, l’Invisible

 

  Aujourd’hui 21 juin, l’Invisible est parti depuis six ans. Cette photo, je l’agrandis juste pour aujourd’hui. On dit que c’est l’été.

portraits 0012

 

Et toi, le jeune absent, toujours jeune, jeune pour toujours, toujours absent, absent pour toujours ; toi dont tout devient irréel, et la vie et la mort.

Comment te penser ? En quels termes impossibles convoquer ce qu’il t’advint ?

[J’articule ces mots : je les mâche, les mots de la mort.]

D’abord, il y a l’enfant, ses peurs et ses boucles, son effroi et sa malice.

Et le jeune homme qui rit et tangue et brille et vit tout vite.

Et l’homme jeune qui déjà fatigue.

Pas de choix ; une mer froide dans laquelle se noyer…

J’aurais dû savoir… en donnant la vie, on donne aussi la mort. Qu’aurais-je fait alors ?

Dans le jeu des priorités, tu m’as grillé la politesse et toujours pressé, tu as dit “ Moi d’abord ”.

[Chaque soir, je te ferme les yeux.]

*§§*

0 Shares:
Choisissez de suivre tous les commentaires ou seulement les réponses à vos commentaires
Notification
guest
6 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Vous pourriez aussi aimer

Bassin VII

BASSIN VII  Repli clair et rapide : bans de pépites fuyant sous l’aiguillon du jusant. Loin et très nets…