Aujourd’hui 21 juin, l’Invisible est parti depuis six ans. Cette photo, je l’agrandis juste pour aujourd’hui. On dit que c’est l’été.
Et toi, le jeune absent, toujours jeune, jeune pour toujours, toujours absent, absent pour toujours ; toi dont tout devient irréel, et la vie et la mort.
Comment te penser ? En quels termes impossibles convoquer ce qu’il t’advint ?
[J’articule ces mots : je les mâche, les mots de la mort.]
D’abord, il y a l’enfant, ses peurs et ses boucles, son effroi et sa malice.
Et le jeune homme qui rit et tangue et brille et vit tout vite.
Et l’homme jeune qui déjà fatigue.
Pas de choix ; une mer froide dans laquelle se noyer…
J’aurais dû savoir… en donnant la vie, on donne aussi la mort. Qu’aurais-je fait alors ?
Dans le jeu des priorités, tu m’as grillé la politesse et toujours pressé, tu as dit “ Moi d’abord ”.
[Chaque soir, je te ferme les yeux.]
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