En faisant mes recherches sur le tango, j’ai trouvé de très nombreux documents mettant en scène des acteurs et même des personnalités s’étant essayé – avec plus ou moins de grâce – à cet art magnifique. J’ai même failli faire un supplément, genre « les couvertures auxquelles vous avez échappé cette semaine » : dans le désordre Al Pacino assez beau en danseur aveugle, Richard Gere (avec la Penelope, non, l’autre, la Cruz), Antonio Banderas (oui, Mesdames !) et… Barak Obama qui est plus à son aise sur Thriller (lui, je l’épargne) … Petites images quand même :
J’apprends aussi que Carlos Saura a réalisé en 1998 un film dont la bande annonce est vraiment alléchante, allez juste un petit bout parce que dans cet extrait exceptée la voix de Gardel qui s’éloigne doucement, on n’entend que des percussions et ça, c’est intéressant pour en revenir aux racines noires du tango :
Notre Dom Pedro, angolais francophone auteur du film Tango Negro dont je parlais dans l’épisode précédent a entamé sa réflexion à partir d’un constat étrange : dans l’équipe de foot d’Argentine, pas un seul joueur noir, contrairement au Brésil et à l’Uruguay ! Il a fait des recherches et a compris que l’Argentine essayait de gommer la présence des noirs sur le territoire. Un déni à l’œuvre encore aujourd’hui. Mais son ami l’artiste-musicien et historien, argentin Juan Carlos Caceres, avec lequel il a aussi travaillé pour réaliser ce documentaire, a toujours œuvré pour qu’on reconnaisse l’apport des Africains dans cette musique. Lui qui joue aussi du Tango, a intégré des percussions dans la musique pour revenir aux sources africaines du Tango.
Bien sûr, le tango n’est pas qu’africain : une terre ayant connu une telle histoire, passant d’un colonisateur à l’autre, recevant des immigrés des quatre coins du monde, possédant des endroits tels que la Pampa et la Patagonie, comment pourrait-elle être homogène ? Le proverbe le dit bien : « Les Mexicains descendent des Aztèques, Les Péruviens descendent des Incas, et les Argentins descendent… des bateaux. »
Il me faut un tango là !
Pour la musique, Michel Plisson s’amuse à résumer ainsi le résultat de ce métissage qu’est le tango : « une rythmique afro des musiciens italiens jouant sur des instruments allemands des mélodies d’Europe de l’Est avec des paroles qui viennent des zarzuelas espagnoles. »
Et vous savez qui raffole le plus au monde du tango , les finlandais ! Chez eux, c’est une religion. Comprenne qui pourra et là, vive la mondialisation !
Je ne peux finir sans un un petit clin d’œil à mes amis les oiseaux et leurs amis qui sont aussi les miens :