Bon, terminé tout le tintouin, on range les couteaux à huîtres et les toasts, on plie les guirlandes, à la rigueur on tire les rois parce que c’est rigolo, mais BASTA.
Quand même et sincèrement :
Par contre, on peut jouer à épuiser un mot. Prenez un mot. Un peu long, compliqué, à la rigueur un mot composé. Au pire (au meilleur ?) inventez le. Et puis, cuisinez le à toutes les sauces. Malaxez le, tordez le, retournez le comme une crêpe. Mettez le à l’imparfait du subjonctif même si c’est un nom commun. Exemple, au hasard (?) : guirlande.
– Même pas t’es cap de guirlander jusqu’au bout de la rue en fermant tes guirlandes !
– N’oublie pas de mettre tes guirlandes en sortant : il fait froid
– Tu ne guirlanderas jamais qui j’ai rencontré au marché !
– Oh ça suffit avec ton guirlande, il chante trop mal !
– Moi, j’aime bien guirlander dans les rues, et lirdanguer un bonbon, ou encore quand ça dirlangue de partout.
– Ah je vois que tu guirlandais tes cheveux, toi aussi quand tu étais petite…
Et toute la journée comme ça. À tout moment. À tout propos. Avec certains mots, c’est à se tordre. Ad libitum. Mais ce mot n’en sortira pas vivant, il est VIDÉ, ÉPUISÉ.
Une petite-fille que j’aime tendrement épuise les mots, elle les tord jusqu’à la dernière goutte. C’est elle qui m’a appris ce jeu mais je ne joue qu’avec elle : elle est trop forte !
Allez, bonne guirlande !
C’est terminé, d’accord, mais en prévision lire d’urgence pour l’année prochaine (il n’est jamais trop tôt pour être fin prêts !): Au secours, Noël revient ! de Vincent Bouffard
(éditions le Publieur).
A Pâques et à la Trinité, tufédonkoi ?
Je prépare ma luge pour Pâques puisque Noël fut au balcon ! Quant à la Trinité, Mystère ! Je ne veux penser qu’au retour des grues : c’est pas pour tout de suite ! On a des trucs à
faire avant !
Et ça me fait penser au mot enguirlander. Vraiment bizarre ce verbe, sa définition première est : décorer de guirlandes, ce qui me semble être un acte agréable et doux. Par contre dans sa
deuxième définition, c’est engueuler (vilain mot) ou réprimander (familier ?), ce qui pour moi est l’inverse de la première définition.
On enguirlande un arbre ou un objet, c’est bien, on enguirlande un humain ou un animal, c’est mal … il y a des choses que j’ai du mal à comprendre !
PS : “chibroter”, oui … comme toi Claire 😉
Voir le commentaire de Brigitte pour l’enguirlandage ! La même impression pour “tailler un costard” : c’est chouette d’avoir un costard neuf, fait sur mesure en plus. Enfin, je présume…
Pourquoi est-ce que ça veut dire ” se faire remettre en place ” ? Blister et moules de gomme !
P.S. : faudrait essayer d’épuiser plutôt le mot ” chevroter “, moins près de la ceinture pour les obsédés.
et si tu essayais le verbe chibroter !!!
des draps entièrement chibrotés à la main ,par exemple….
M’en vas essayer… Mais… ” chibroter ” comment dire ? Euh, un peu connoté ou j’ai l’esprit mal placé ? Peut-être, sûrement, des fois quand on chibrote…
Et “se faire enguirlander”, ce n’est plus tellement employé je crois bien, mais ça avait du sens…. On flippait sérieux. Mais à présent, oui, on plie bagages, on range les pédalos,
on se met au vert et au vent, et le ciel, plus libre, se rapproche de nous.
L’engueulo était aussi redouté que l’enguirlandage ! Puissions-nous comme les enfants épuiser les mots avant qu’ils ne nous épuisent…
J’aime bien les pédalos, je n’en ai jamais fait : il y avait trop de guirlandes (euh, je veux dire de vagues !)