A.S. : ce billet a été écrit il y a un bon moment. L’humeur n’est plus la même mais je vous le livre quand même.
Parfois interminable, parfois déjà fini.
Une impression d’être là sans y être. Des jours pleins, des jours vides. Ying et yang.
Envie d’être demain et, le lendemain… oublié pourquoi.
Fantomatiques apparitions et réalité flagrante.
Des orages effrayants annoncés : deux coups de tonnerre et huit gouttes de pluie. C’est pas qu’on regrette parce que pour certains, c’est tragique. Pour avoir été vigneron, je crois savoir la tristesse de découvrir les rangs de vigne ravagés.
Un rayon de soleil brûlant puis une grisaille moite.
Tout est flottant. C’est exactement lorsqu’on se déplace dans l’eau.
Pas de place ou d’énergie pour l’enthousiasme. Un coup de mou dans l’été. Souvent Août fait ça.
Et je tombe sur ce texte écrit il y a si longtemps :
AOÛT
Ce fut un étrange mois d’août, éteint, confiné, morose, si raisonnable… Avare, voilà plutôt, un mois d’août avare.
Nous étions tous sur la défensive, sur le reculoir… Un mois d’août où chacun reculait sur le plongeoir, tâchait de briser de mauvaises absences, de suspendre des solitudes…
À pieds joints, éclaboussant le fond du silence, nous nous jouions déjà de nos mémoires diverses. L’air se noyait, asphyxié d’odeurs et certains matins atones se profilaient.
Sinon bêtes vivifiant les lourds instants, une puissante immobilité nous étreignait.
Amis, n’oubliez pas les notes d’automne précoce que nous piquions au creux de nos après-midi citrouilles !
Amis, nos pianos, flûtes et luths avaient des échos proches et lointains… Nous fermions nos yeux-vérandas sous la poussée d’une force interne.