Très joli mois de mai, fais ce qu’il me plaît. Suis vraiment gâtée :
– Bon c’était en avril mais vu et entendu l’extraordinaire tandem Pascal Quignard/Carlotta Ikeda autour du texte du premier (Médéa Édit° Ritournelles). Midi. Médée médite dit-il.
Tragédie de femmes folles d’aimer sans retour, texte d’une profondeur de ténèbres, corps entre le battement de cil et le ravage intérieur. À couper le souffle.
– Enfin vu l’auditorium de Bordeaux : plein de quatuors à cordes à l’occasion du Concours international, des tout frais croisant l’archet en virtuoses, du son au petit poil ! Une orgie de Haydn, Beethoven, Janacek, Chostakovitch et tant d’autres. Demandez le programme : http://www.quatuorabordeaux.com/website/concours_international_de_quatuor_a_cordes_de_bordeaux_2010_&400&4.html
Vais aller en écouter d’autres : c’est jusqu’à la fin de la semaine. On vibre. Que le meilleur gagne ! En video, le Quatuor Arranoa qui est en lice.
– Allez, courez voir Hannah Arendt ! Ou amenez votre clé USB à l’Utopia et faites le charger (5€) À voir d’urgence, à écouter, à suivre, ça dérange, ça bouscule, c’est admirablement joué (le mot n’est pas de mise), on y est. On réfléchit avec elle, on est son étudiant, on essaie de comprendre les détracteurs de ses théories.
On a mal pour elle – mais pas trop car elle est debout, la dame – lorsque les attaques sont violentes. ” Je n’aime pas les peuples, j’aime mes amis ” dit-elle.
Moi aussi, j’aime mes amies, celles qui m’accompagent, m’offrent, me suggèrent, m’amènent, viennent avec moi, partagent. Qu’elles soient remerciées.
Je réalise tout ce “manqué” qui à te lire fait manque.
Répare, répare, je me dis ! Et faut que je note pour ne pas oublier,
comme j’ai fait pour le Lodge qui me ravit les doigts en ce moment. Merci, amie, ma Claire !
Plein de manque doivent rester MANQUE… pour que le désir continue de s’activer ! Partout moi aussi, des petites notes, perdues, retrouvées, à lire, à écouter, à aller voir : c’est simple, on
n’a pas assez d’une vie !
Ravie que le Lodge t’amuse, c’est croquignolet, hein ?
Je vous suis d’assez près et vois que de votre côté, ça ne chôme pas ! Chouette.
Oui un homme Majuscule, même si un certain petit carré de chair entraperçu a certainement (je n’y suis point allée voir…) une douceur que l”on dirait toute féminine… Pour tout compliquer, une
biologiste américaine (forcément sérieuse!) Anne Fausto-Sterling démontrerait qu’il y aurait 5 genres sexuels dans la Nature
Merci à toi des suggestions de lectures, sorties, etc…
Je ne sais si la douceur présumée du petit carré (?) de peau (dans le cou, je crois) ne réveille pas plutôt quelque chose de maternel, un coin pour caresses déposées. Les hommes, les vrais,
ont quelque chose de féminin, un sourire, un geste, une mèche. Les vraies femmes, par ailleurs, ont souvent un zeste de masculinité : une enjambée, une voix… C’est si complexe, tout ça. À quoi,
ça tient ?
Quignard serait dans la catégorie Homme++Femme.
Le butoh est en principe asexué.
Oui, je sais, c’est bien de l’intime tout ça…
Et pourquoi donc faire de l’admirable Pascal Quignard un personnage de sexe féminin ? Cela n’enlèverait rien à son mérite mais j’aime bien, mi, qu’il soit un Masculin qui dit des choses si
terribles et belles et vraies sur le Féminin…
RHÔÔÔ, je sais… Erreur corrigée ! Je féminise tout et pourtant, c’est bien un homme, en tous les cas, il en a la voix ! Mais entre Carlotta, Margareth (Von…), Hannah, Médéa, on est cernées.
Alors, le pauvre Pascal en a fait les frais. Un Homme, dis-je.