Musique de guerre ? Voyons… La Chevauche des Walkyries (j’allais écrire des Vaches qui rient) ou This is the end des mes chéris les Doors à cause d’Apocalypse now, of course ! Et puis, non : Rameau Les Boréades (le vent Borée)

Et puis, j’ai pensé que Mars est le dieu – et le mois – de la guerre. Parce que c’est à la fin de l’hiver que commencaient les activités guerrières à l’époque où les saisons avaient leur importance. On faisait la guerre de mars à octobre.
Et Mars, dans la mythologie, n’est vraiment pas un gars fréquentable ! Le seul truc où il excelle, c’est la bataille !
Quand le vent souffle fort et que l’on veut parler, il faut crier ! Et ça aussi, ça énerve. Vous vous retrouvez à dire des choses très simples et mêmes douces – des noms de fleurs, par exemple – en hurlant.
Au mois de mars, tout est contrasté : le mois porte un nom du roi de la guerre et produit de toutes petites fleurs, délicates de formes et de couleurs. Par exemple, le petit souci sauvage qui pousse dans les rangs de vigne. Et la mignonne véronique qui éclot partout où elle peut ! J’ai du mal à associer Mars, le roi du baston et la petite véronique, les gifles du vent et les prunus en fleurs. Mais ça existe et finalement ça ressemble drôlement à la vie.
C’est vrai, quel contraste étrange! Quelles belles couleurs ces petites fleurs…
Ce bleu me rappelle quelque chose… Pas toi ?
“Le seul truc où il excelle…”. Ca se discute… Il savait faire d’autres choses aussi …
Euhhhhh oui, quelques enfants deci delà, comme tous les gars du monde ! Mais il a bâti sa réputation sur son bellicisme, non ? Tu vois autre chose ?
En fait, je voulais parler du vent… Et toi de rappeler leurs noms, aux quatre. Pourquoi en a-t-on retenu deux, Zéphyr et Borée ?
Et le vent d’autan, le sirocco ? Celui qui rend fou, parce qu’il porte les cris des fous dit-on…
Ah ouiche… On ne parlait que des vents de la mythologie… Mais c’est vrai qu’il y en a des brouettes ! Dans mon pays, il s’appelle Chergui (arabe : šarqī
شرقي) et vient du Sahara, il rend fou aussi parce qu’il apporte plein de sable, qu’il est chaud et suffocant.
Je connais des gens qui, n’étant pas du coin, n’ont pas supporté le mistral : À devenir maboul !
La vie, un sac de paradoxes, sont partout ceux-là ! C’est si gentilles les véroniques !
Oui, la Véronique que je connais est très gentille (bien qu’elle n’aimerait peut-être pas ce qualificatif !) et toutes les autres, les petites fleurs bleues, sont modestes et fines (comme la
Véronique que je connais). T’en as dans ton jardin ?