Grappelli et Django 1931
Char et Éluard à Cordes
Je ne sais pourquoi je suis émue lorsque je vois des photos d’artistes ensemble, comme si l’amitié était encore embellie par la force de création des personnes ou… inversement. Comme si encore le compagnonnage sur l’image renforçait celui de la vie, de l’expression, de l’art. Compagnonnage en art. Qu’ont-elles à voir ensemble pourtant ces deux voix-là, celle de René Char et celle d’Éluard ? Chez le premier, la force minérale et le clair-obscur, chez le second un arrondi doux. Ci dessous à gauche Prévert et Picasso, 1951
Et là, deux artisans, deux ouvriers et je pense le mot, ouvriers d’œuvre, des gars simples apparemment… Et patatras ! Personne n’est simple ! Cessons d’idéaliser. Derrière chaque œuvre, un être humain, trop humain, rien qu’humain, saisi par le doute, la maladie, la pingrerie, la jalousie. Je sais tout ça, nous le savons. L’exercice d’admiration a ses limites.
Ci dessous à droite L. Durrell et H. Miller, 1974
Et puis j’entends : L’Impossible, nous ne l’atteignons pas mais il nous sert de lanterne René Char et je tombe sur ce tableau de H. Miller intitulé À la Durrell
N’admirons pas trop. LISONS, REGARDONS AIMONS tant que faire se peut…
À l’amie Claire,
Humain c’est certain, en tout cas une chose est sûr, on n’est bien un peu “pété” du ciboulot… Non ?
Je t’embrasse.
Michel.
Ami,
C’est sûr, on est sûrement “allumés”, “perchés” dingues… Mais c’est plus fort que nous ! Et il y a quelque douceur dans cet état.
Moi aussi, je t’embrasse