Comment achever cette série sans parler de la mer θάλασσα Thalassa ? Et des nuages Νέφος ? C’est le meilleur pour la fin de cette série parce que ce n’est jamais fini !
La mer, on est à côté – on la regarde indéfiniment – on est dedans – elle nous berce – on est dessus – elle nous porte.
Pour la photo de Une, sur le ferry :
Elle dit : Je veux cet arc-en-ciel !
Je réponds : Tu as volé l’éphémère
Là, c’est l’arrivée d’un petit bateau rouge sur ce rivage où nous sortons juste de l’eau. Nous nous offusquons d’abord, croyant à une de ces balades offertes aux touristes, craignant de voir la merveilleuse plage envahie par des touristes-à-tongs-et-bermudas piaillant. Soulagées : la barque mouille au large, un couple pêche. Silence.
Elle dit : C‘est un jouet, son rouge est parfait.
Je réponds : Une apparition pour enfant.
Revenons aux pareidolies. Les nuages en sont le prétexte de rêve.
Elle dit : Un voilier à vapeur !
Je réponds : C’est un point sur un I.
Quelques jours après mon retour, elle m’enverra cette image :
Légende : Le nuage qui voulait être TOUS les nuages .
Je répondrai : Isadora
Car tout est danse, même les mots. Voir, tout voir, même les petites virgules du ciel.
Tout est mouvant, mer et air.
Tout est furtif et pourtant constant.
Un jour, il faut quitter l’île. Avant la séparation, on ira saluer Poséidon à Sounion. Je prendrai un dernier bain juste avant de m’envoler vers la France.
Pardonnez la carte postale (photo de moi !) : c’est toujours – arrivée ou départ – un émerveillement que le sillon dans la mer et l’écume.