Un héron nous accueille, puis ce sera un vol d’oies sauvages, cap au sud, en un vol d’abord un peu brouillon puis en formation d’usage – le V dissymétrique – salué par des cris de joie.
(photo prise sur blog ombretlumière)
Je propose la “fabrique” de haïkus. Un des garçons me regarde d’un air complice et, tortillant sa main – genre “à peu près” – me dit : les haïkus, c’est un peu africain, non ? Je rectifie et lui dis que non, c’est japonais mais que ça n’a pas beaucoup d’importance.
Quelques haïkus plus tard, la position assise en tailleur dans l’herbe commence à faire souffrir mes articulations. J’explique en rigolant que je suis vieille et qu’il faut que je change de position. Un des petits, tout blond et silencieux, me demande l’air inquiet : “tu es vieille, toi ?” Je lui réponds qu’en nombre d’années, oui… Et là, tout doucement, comme on parle à une personne fragile, il me glisse “Tu manges lentement ?”. J’éclate de rire et lui dis que non, justement, je mange trop vite et que je suis vieille en âge mais pas dans ma tête. Il a l’air soulagé et me sourit.Je ferai une livraison des poésies plus tard. Je vous donne à lire le texte que je leur ai proposé pour ouvrir la séance : Maupassant extrait de Le Horla :