C’est décidé : tous les jours, une demi heure en moins d’ordinateur au profit du piano. Clavier contre clavier les touches “black ‘n white” vont gagner.
Je me suis rendu compte (réalisé a un autre sens) à quel point la face de bouc est chronophage. Et je sature. Je reste là à gober les choses que les gens postent, j’en poste moi-même. Je ne veux pas être en reste. Et le reste attend. C’est une addiction.
Ce n’est pas mon métier. J’y apprends mais je désapprends. Le temps me prend. Il faut donc se déprendre. Ce n’est pas que je veuille maîtriser à tout prix ; mais là, je râle alors que je me piège moi-même. J’y lis des amis – les vrais et les facebook -, des textes magnifiques et d’autres hideux… Mais beaucoup, beaucoup, une quantité industrielle de mots et d’images. Et tout se confond, le rare et le banal, le précieux et le pauvre, l’échange vrai et le temps perdu. J’y ai découvert un petit film : c’est un chevreuil qui joue avec la mer : un miracle de liberté. Il y a de bons moments, de l’humour mais quelle avalanche ! Du coup, j’écris moins. Et ce réseau, si social soit-il, a pris une place qui m’effraie. Et je préfère les effraies.
Et je préfère la musique, définitivement, même si c’est un Requiem.