Faut pas croire qu’on passe son temps là à râler et se lamenter ! Même si c’est trop, trop fort et trop vite, ce bout d’été dans le printemps, qui s’en plaindrait ? Surtout quand on sait – bonheur total – que la pluie va revenir. Oui, la pluie est un bonheur complet pour moi. D’abord parce que c’est de l’eau et que j’aime l’eau plus que tout. Ensuite parce que tout le monde en a besoin, tous règnes confondus.
En l’attendant, on s’agrippe à toute cette lumière.
Même si le monde n’est pas au mieux, on a de petites et des grandes joies. Exemple : le vieil Hubert Reeves disant à Michel Onfray : “Pas d’accord avec votre livre sur Freud qui est un Christophe Colomb : il a découvert le continent de la psyché et de l’inconscient”. Et l’autre, comme un p’tit gars qui prend un coup de règle sur les doigts. Mais quand même, tous deux étaient d’accord pour dire qu’il fallait absolument que les enfants voient les étoiles et la voie lactée. Bon moment, belle rencontre.
Béat aussi devant les mots de ces enfants qui – avec les pauvres (dixit Paul Ricœur) – sont nos maîtres :
Le vent tiède et jaune
Se promène dans le parc
Il est en ballade
Maël, 6 ans
Et je salue au passage l’amie et son jardin où il se passe des choses à la fois inquiétantes et… “attachantes”. Une personne qui m’a aidée à réfléchir et à donner du sens disait : “L’attachement, oui. L’attachement à l’attachement, mmhhh, non.”
C’est le B-A, BA mais ça va mieux en le disant.