Alors, on est partis

Carte postale grise
 Petit retard à l’allumage. Réparations faites. Je reprends, c’est un peu réchauffé. Quoique….
Lundi. Alors, pour nettoyer toutes ces salissures, scories et cochoncetés en tout genre, on est partis à L’Océan. Contre toute attente, il était là. Sa fin, le bout, enfin là où lui et le ciel se touchent, tout était bien droit. Pas comme sur mes photos. Ah oui, l’horizon, le beau mot avec un Z … Borne de la vue.
D’ailleurs, on n’était pas tout seuls, l’océan et nous. Après ce dimanche certes ensoleillé mais noir, peut-être que de très nombreuses personnes, devoir civique accompli la veille, avaient comme une envie de se nettoyer les neurones. Bref, nous étions beaucoup. Trop. Partout. En petits tas. Avec des petits périmètres de sécurité.
Tout est en désordre en fait. Certains sont couverts comme en plein hiver tandis que deux enfants se baignent.
Le chien – qui était censé courir – regarde fixement un point dans le ciel. On ignore s’il connaissait l’Océan avant de venir ici. On ne sait rien de sa vie antérieure sauf qu’il a pris des coups et n’a pas dû manger souvent à sa faim. Pour le reste… On respecte ses absences. Il ne fixe pas le cerf-volant qui gigote à côté. Non, il fixe le ciel, perdu dans ses rêves de chien. Tu courras une autre fois, l’ami-chien.
À part les enfants, ceux qui sont dans l’eau et deux autres qui font la course avec les vagues – jeu vieux comme le monde, tu m’attraperas pas ! – on a l’impression que tout le monde a froid, que tout le monde s’ennuie, attend que ça passe.
Je tente de mettre mes jambes dans l’eau : c’est un bain de glaçons à peine fondus. Ça fait mal. Tout fait mal aujourd’hui. Heureusement, le chien s’en fout. On s’en va.
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