Durant la nuit et son convoi,
Juchée sur l’armoire
L’enfance nous regarde :
Son œil frise… elle déroule sa soie tiède et notre déroute.
Soudain, l’angle vif d’un souvenir
Son éclat d’ardoise
Dehors,
Entends-tu le froid aboyer ?
Capeyron décembre 2009
Tango
Dans le ciel, il y a du tango
Nous-même arborons des teintes mouvantes
Et suavement changeons de pied
Lascifs, nous tirons notre archet jusqu’au bout,
Lentement, comme pour tuer
Retournant d’un coup le couteau contre nous :
Folie chaloupée
Chaloupe folle enlacée par le vent
Bordeaux, juin 2006
Voyageurs lents
Voyageurs infiniment lents, nous serpentons,
délaissant les grasses terres rouille.
De souples buses nous guident dans le giron des montagnes,
nous déroulent les lanières glacées
des ruisseaux.
Parfois, dans le bras plié des rivières,
d’acrobates maisons encochent la roche.
Saint-Projet de Cassaniouze, 28 décembre 2000
Toujours un plaisir de les relire Claire .
« Petite » musique dans le silence revenu, heureuse de te lire, Claire.
Et moi donc… échange musique contre lumière !
Votre livre je l’ ai eu et donné à une amie, heureusement que je vous retrouve là et avec vous la poésie comme une entrée dans la forêt des mots .
Mais Marie-Annick, si vous le voulez, j’en ai encore… Mais il vous suffit peut-être de cueillir ces cailloux semée dans la forêt des mots, comme vous dites si joliment. J’en déposerai d’autres !
Avec grand plaisir Claire, déposez en d’autres de ces petites merveilles.