Dìptico agudo – Lucie Geffré – 2008
Quelle est la place de la femme dans l’Art, aujourd’hui ? C’est la question posée par les organisateurs de la manifestation Fenêtre sur Femmes qui démarre demain à Libourne, médiathèque Condorcet.
La personne qui figure sur ce dyptique expose quatre de ses photos demain. Et c’est une femme – Lucie Geffré – qui a peint une amie femme qui fait des photographies.
Et là, une autre femme peint : Elle s’appelle Martine Dubilé. Elle peint depuis… toujours. Ou disons qu’elle peignait quand je l’ai connue, il y a … (chut !).
Mes amies écrivent, peignent, sculptent. Aujourd’hui, elles le peuvent. C’est difficile mais elles y arrivent. Moins difficile que pour Sofonisba Anguisola et Artemisia Gentileschi (allez voir ce que ces femmes faisaient !), que pour Rosa, Berthe, Frida, Suzanne et Camille…
Et pourquoi ai-je l’impression que les trois monothéismes y sont pour quelque chose dans cette difficulté des femmes à être reconnues dans leur art ? Pourquoi suis-je persuadée qu’avant, bien avant cette poussée de la vision “maman ou putain”, elle avaient leur place ? Qu’elles n’étaient pas obligées d’aller chercher avec les dents (au prix de quelles souffrances, de quelle folie) une reconnaissance qui la plupart du temps ne venait pas ?
La place qu’elles ont ? Celle qu’elles se sont faite, à l’arrache.
P.S. : j’ai aussi des amis hommes peintres, sculpteurs et photographes, de vrais artistes ; mais aujourd’hui, pardonnez moi, messieurs, c’est à elles que je rends hommage.
Il ne m’importe guère en quelle
Langue être incomprise et de qui !
Marina Tsvetaeva