L’aube apparaît : c’est ça le phénomène, c’est ce qui apparaît. Mais l’aube succède à la nuit qui disparaît. Et c’est un passage, par là même un changement, donc vécu dans l’ambivalence. Pour les uns, c’est une victoire, pour les autres, la défaite de la nuit. Pour certains, c’est un immense soulagement tandis que les amoure
ux de la nuit se lamentent ou vont se coucher ou les deux. Insomniaques et noctambules, lève-tôt, couche-tard… Fait tard, fêtards.
Certain(e)s vont à la plage, mais oui, comme chez Boudin.
Elles ont déjà leur ombrelle.
Mais il fait frais.
D’autres vont au turbin, “on recommence à tout voir…”, dit-il
Céline Le Voyage au bout de la nuit
Et puis certains contemplent et peignent, la tête pleine de frissons, de couleurs fines et d’effervescence. Et pour eux, tout commence, tout recommence toujours. Et ces moments de changement – aube, crépuscule – sont propices à la création, temps forts du temps.
Angrand Seine à l’aube
On se souvient tous d’une aube, juste avant que le soleil n’apparaisse, la mort de la nuit, la naissance du jour.
P. S. : Le phénomène de l’aube indique, en médecine, le moment où la glycémie s’élève chez un patient, toujours quand le jour se lève.
Beau moment de concentration, de recueillement et d’émerveillement du jour naissant. J’ai écouté et réécouté les yeux fermés “Chaman – La magie des steppes d’Asie Centrale- l’Aube sur le toit du
monde”. Ca embaume le coeur et chasse toutes les mauvaises choses… Un moment de réconciliation.
Ah, c’est de la musique à laver tout à grande eau, tu as raison… à vous faire voir loin très loin et c’est bon de prendre de la hauteur, hein ? Réconciliation, j’aime ce mot. Merci, Nana
Ce dernier tableau est une véritable splendeur…
Plus j’avance dans l’âge et moins j’aime les nuits de fête, de nuits blanches…
Oui, je ne connaissais pas Angrand, c’est très beau, vraiment. Je ne sais pas trop les couleurs de l’original… mais quelle douceur et quelle paix !
Je crois me rappeler que ça m’a fait ça moi aussi, à moins aimer la fête et les nuits folles. Mais, quand même, j’ai toujours été soulagée de voir l’aube arriver
C’est drôle ça, les incidences du jour et de la nuit sur le métabolisme.
Je trouve que c’est émouvant, toujours.
Eh oui, notre corps est en phase avec certains cycles, – avec la nature ? – avec les phénomènes naturels. Et c’est cet abandon du rationnel qui est touchant, cet accord avec les grandes
forces intangibles.
Bon, c’est pas “new age”, hein, ce que je dis. Juste les confins du sens.