Raymond Roussel – Le Festin de l’Araignée : Danse de l’Éphémère
Bagarre avec le temps qui passe, l’éphémère… Déjà, hésitation sur le genre : un ou une éphéméride ? Et puis questionnement sur le nombre : une (j’opte par principe pour le féminin) ou des éphémérides ? Dans ma mémoire, des livres très compliqués emplis de colonnes de chiffres avec des degrés, des signes cabalistiques et une interrogation : comment les grands peuvent-ils comprendre quelque chose à ça ? Les éphémérides d’astronomo-logie…
ἐφημερίς : en grec, c’est chic, c’est le journal, l’agenda parce qu’hêméra, c’est le jour. Jour après jour, sans égalité de durée sauf celle des montres et des horloges qui ne savent rien du tout.
Effets (sur) mes rides, ça c’est au pluriel. D’ailleurs les éphémères papillons sont toujours très plurielles, éclosent en nuées, vivent quelques heures et meurent. J’ai vu ce spectacle une fois, de nuit, sur le pont de Libourne : une apparition de fées minuscules dansant dans la lumière, des fées-mères puisqu’elles vont pondre et mourir.
Et puis, l’effet-mère, l’enfant fait la mère, l’être-mère dure…
Enfants et mer enfin, elfes et mer
Que ces photos sont belles, vivantes, touchantes !
et je te cite : “Le réel à soi, la réalité aux autres”, l’horloge n’indique jamais l’heure juste et notre perception est toujours modelée par l’émotion. La pensée chemine en même temps que les
émotions, et inversement. Et une joie pure est là, gardienne des trésors et de toutes les arabesques des papillons sur une plage.
C’est étrange : nous sommes trois ou quatre à avoir parlé du Temps, en même temps. C’est dans l’air du temps ou quoi ?
Émotions, mouvements ralentis, temps qui a été, j’en suis sûre ! Des fois, on douterait, hein ?
Je pensais que tu étais à la Vieille Eglise St Vincent, remplir tes yeux en regardant les toiles de Claude Bellan? Oui! Nous avons plus à combattre le temps pour tant et tant de choses,( j’ai
écrit une longue liste…) Nous sommes plus réceptives puisque réceptacles.Douces pensées. TaNana
J’avais peur qu’il y ait du monde, un dimanche. Tu me connais… J’irai dans la semaine. J’étais dans la forêt pleine d’asphodèles et de chants d’oiseaux ; aujourd’hui, les nuages étaient
juste là pour faire joli. Et leur passage m’apportait le si beau texte de Baudelaire… L’Étranger, je crois.
Toujours te lire avec le souffle essoufflé… Merveilleuses photos émouvantes qui traduisent le temps qui passe mais que nous gardons au fond de notre “Mémoire-coeur” Ce calendrier auquel on
retire chaque jour une feuille, jusqu’au jour ou il devient un tourbillon de feuilles, un grand automne.L’impression que tout s’accélère et nous avons tant de choses à apprendre et à transmettre
encore!
Voilà, Nana, tu as tout dit… Peut-être dire encore que – c’est sans doute idiot – que le Temps me paraît être davantage une histoire de Femme(s)