Après, l’Invisible

 

portraits 0012

5

Je t’embarque dans de folles virées, passager clandestin à toi-même ; tu entends peut-être ce qui se dit, intense et ténu. Sourcière et passeuse, il me faut tenir la place dangereuse : parler de lui, parler pour lui. Je tangue sur les mots puisqu’aucun ne convient vraiment. Je ne dis rien qui puisse te trahir et je ne fais que ça. C’est impossible. Je n’ai plus qu’à me taire, qu’à te taire.

Je continue de porter ta musique, funèbre oui.

Chacun de mes pas expulse une peine, la pose sur la terre, la foule et passe à la suivante ; c’est ainsi que toujours je m’allège.

 

§*§

0 Shares:
Choisissez de suivre tous les commentaires ou seulement les réponses à vos commentaires
Notification
guest
4 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
Brigitte Giraud
Brigitte Giraud
il y a 9 années

Oui, le faire émerger à la surface de l’écriture, sans rien de trop ou de trop peu. Juste les mots justes.

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 9 années

Le plus simple donc le plus difficile.

Brigitte Giraud
Brigitte Giraud
il y a 9 années

Ta dernière phrase est d’une intensité incroyable !

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 9 années

Au plus près du réel… comme toujours. Là seul se niche le juste et l’intense, non ?

Vous pourriez aussi aimer