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Je t’embarque dans de folles virées, passager clandestin à toi-même ; tu entends peut-être ce qui se dit, intense et ténu. Sourcière et passeuse, il me faut tenir la place dangereuse : parler de lui, parler pour lui. Je tangue sur les mots puisqu’aucun ne convient vraiment. Je ne dis rien qui puisse te trahir et je ne fais que ça. C’est impossible. Je n’ai plus qu’à me taire, qu’à te taire.
Je continue de porter ta musique, funèbre oui.
Chacun de mes pas expulse une peine, la pose sur la terre, la foule et passe à la suivante ; c’est ainsi que toujours je m’allège.
§*§
Oui, le faire émerger à la surface de l’écriture, sans rien de trop ou de trop peu. Juste les mots justes.
Le plus simple donc le plus difficile.
Ta dernière phrase est d’une intensité incroyable !
Au plus près du réel… comme toujours. Là seul se niche le juste et l’intense, non ?