Ci-dessous : Marais de Brière
Pays perdus, des eaux sur la terre, des terres sur les eaux, des barques qui n’attendent plus rien, un doux partage de l’espace, un temps suspendu au ciel lui même bien changeant.Et puis plus loin, tournant le dos au rivage, en entrant à l’intérieur du pays, on longe l’étrange Loire qui se prend pour la mer comme à Paimbœuf (habitants : paimblotins et paimblotines).
Plus loin encore, le fleuve s’étire, s’ensable, s’allonge, se laisse envahir par ses îles. Fleuve, bancs de sable, rives se confondent et l’on sent l’instabilité du tout, la fragilité d’un territoire versatile. Rien n’est fixé. Tout bouge. Et j’aime cette mouvance, la fluctuation des éléments, un doux aléatoire du paysage. Ci-dessous,
à Champtoceaux (habitants : castrocelsiens, castocelsiennes), la terre dessine sur l’eau.
Contours mal définis des identités. Et Mélusine n’est pas loin, la femme-serpent, la fée bâtisseuse, la reine de Mervent-Vouvant, une des plus belles forêts qu’il m’ait été donné de voir ! Hêtres, chênes, châtaigniers s’y serrent et s’y côtoient.
Mélusine est une habitante de la forêt. On sent l’ancienne magie partout.
Et partout, des hirondelles, des haridelles et des harpes (d’où le choix de vignette musicale).
Finalement, comme le disait un musicien ce matin : le doute rassure.
P.S. : On est vendredi 13 et bien qu’ayant passé une excellente journée, j’ai des problèmes de police, de corps (comprenez de taille de caractère) alors, j’envoie ce billet avant de piquer une crise de nerfs !