Il était une fois… ma Fête de la musique !
Juin 2013 : le piano retrouvé. Le piano de mon enfance, celui sur lequel nous anonnions nos exercices et nos premiers morceaux, à Marrakech… Ma sœur et mon frère pas très motivés, moi, prête à supporter des heures de solfège, de travail, de déchiffrage pourvu que soudain, sous les doigts, la petite mélodie jaillisse comme une source, la musique existe.
Le piano qui nous suit en France et trouve sa place dans l’appartement de Bordeaux et cette place, c’est un partie importante de ma vie… Si l’on me dit ” adolescence “, c’est son image qui est là, sa présence, j’allais dire sa personne. Le piano qui accueille avec patience mes Chopin, mes Satie et mes petits Jean-Sébastien Bach. Mes premiers pas, même pas timides – à 15 ans, on n’a peur de rien – dans l’impro.
Celui dont mes parents se séparent lorsque je m’en vais à 20 ans, celui qui s’en va chez des amis. Longue longue séparation. Version courte de l’histoire.
Et puis, un jour, 40 ans après, par un de ces tours de passe-passe de la vie, un p’tit tour et puis s’en revient, un tour de magie (merci Anne), un tour heureux, le piano revient… Et moi, je n’en reviens pas !
Le piano, avec son réparateur, pour la révision des 34 000 heures de vol, avant que je ne me relance dans le déchiffrage, les exercices, Satie, Chopin et… un peu d’improvisation quand tout le monde se sera reconnu, et du monde il y en a : la technique et le feeling, les touches noires et blanches, les doigts, les notes, les croches et les rondes, les pédales, la clé de fa et celle de sol, les partoches et j’en passe.
Allez, je vais jouer un peu.
Dépoussièrage chirurgical….
Plus accordage récent = piano ressuscité ! Manque plus que la (les) pianistes…
Salut, Pascale !
Il faut que je vienne le voir !
Si besoin, je connais une accordeuse, de la famille.
Oh oui, viens le saluer, quand tu veux ! Il est vraiment joli. Mais un peu “tzigane”.
Je t’appelle pour l’accordeuse (on a une adresse mais faut voir…)
Je regarde à nouveau la photo… Ben il a vraiment l’air vrai dans son bois blond. Alors ça !!!! je veux t’entendre hein ! ça doit être doux…
Oui, c’est un gentil blond, un vieux blond (je parle pas du réparateur, hein ? je parle du piano).
D’abord, l’accordeur, sinon, cacophonie ! Après, travail et un jour peut-être… petite audition.
Comme je suis heureuse!
Je l’entends encore sous tes doigts…
merveilleuses retrouvailles.
J’avoue être bien émue… Et puis ça me parle aussi de vous, de l’histoire ancienne, de Milton Buckner, de Michelet. Bon, un rayon de soleil, je file !!!!
Mais c’est un nouveau personnage de la maison alors ????
Oh oui, un personnage doué d’une musicalité… Un peu intimidée pour l’instant, je l’effleure. Le reste suivra. (Et puis, faut que je travaille parce que c’est pas un clavier d’ordi !)
Si le réparateur a besoin d’un clavier, j’en ai vu un ce matin, sans les touches d’ivoire mais avec cadre et marteaux qui frappent dans le vide, vision triste) abandonné dans une rue près du
Jardin public…
Play it again, Claire!
Ohhhhhh, le réparateur était choqué de ce lamentable abandon. Il y a des pianos qui ont des fins bien tristes, comme des vieilles bêtes dont on se débarrasse. Mais le mien est convalescent. Je
vais me remettre au boogie-woogie ! C’est ma voisine qui va être contente, tu sais, celle qui passe l’aspirateur 6 fois par jour ! Yeah….