Alors là, on peut avoir le vertige, comme le premier bain du premier jour, la moitié du corps dans la rivière Charente et l’autre dans la rivière Dordogne, aussi fraîche l’une que l’autre : un beau pont sur la Dronne.
C’est du Monet, du Van Gogh (pour
les tournesols), du Lalique pour tout le reste. C’est si beau, Lalique !
Des libellules et des notonectes (vous savez, ces machins qui marchent sur l’eau à rendre jaloux certains et avec lesquels le chien veut faire amitié !)
Ce sont deux chiens qui jouent à perdre haleine puis qui contemplent les vaches, d’étonnantes chorégraphies de pipistrelles, des mûres qui ne veulent pas mûrir et le parcours de Vénus, à l’arrivée du soir.
Et c’est nous, tout seuls avec le ciel, notre invention de la lumière puisque nous la voyons pour la première fois.
Les 3 photographies sont de C. Destandau que je remercie. La libellule est de Lalique, bien sûr ! La “petite hulotte qui ne s’est pas envolée” est de Janacek : merveille !
Gerris, ou notocnectes, vous les avez vus changer de l’eau en vin, eux ? Non mais faut pas confondre !
Salut à toi, Nazaréen, “l’rouquin au cœur pus grand qu’la vie “. Pas de confusion possible, en + l’eau c’est bien quand on a soif et surtout pour se baigner dedans, mais le vin c’est meilleur
quand même. On aurait pas aimé que tu fasses l’inverse : quel gâchis !
J’oubliais : tous mes compliments à Claire pour le choix de son photographe, sa sensibilité, son sens du cadrage et tout et tout… Et l’à-propos des images choisies…
J’en suis assez contente, c’est vrai et je transmettrai vos compliments à l’intéressé. Et vous n’avez pas tout vu ! Ravie que tout cela vous plaise.
En écho à l’émerveillement de Brigitte, je ne peux m’empêcher de citer ces quelques mots d’un auteur que vénérait Nicolas Bouvier :
Si l’on ne trouve pas surnaturel l’ordinaire, à quoi bon poursuivre ?
Charles-Albert Cingria, La Fourmi rouge
“Moi prendre” ; voilà : le surnaturel de l’ordinaire !! Et toi, toujours avec Nicolas ? Mais pour des passerelles semblables, tu reviens quand tu veux, de jolis ponts entre les
auteurs, les gens, qui relient sans attacher ! Merci, Horus !
Les entomologistes (qui, par chance, sont tous dans les prés avec leur filet à papillons) auraient pu corriger Claire : les bestioles dont elle parle ne sont évidemment pas des notonectes
(éthymologiquement : qui nage sur le dos) mais des gerris bien connus pour marcher (et non nager) sur l’eau avec autant d’aisance que
Jésus, et si ce n’est pas blasphémer ni trop m’avancer : peut-être plus.
Les deux sont des chasseurs carnassiers redoutables et extrèmement rapides, plus exactement “piqueurs-suceurs”, alors gare à vos doigts s’il vous prenait la fantaisie de vouloir les caresser ! Et
comme ce sont des punaises, si elles veulent, elles peuvent même voler, pour changer de mare par exemple. Marcher sur la terre aussi mais c’est pas leur truc. Elles s’y embêtent. Dingue non ?
Waouhhhh, pas des notonectes ! Pour une fois que je pouvais faire ma savante ! Mais j’aurais dû me méfier avec Dr Horus dans les parages. Là, j’avoue mon erreur : ce sont bien des
gerris qui ont 2 avantages – au moins – sur Jésus : -1 de ne peser que 4,3 milligrammes et -2 d’avoir été vues en train de marcher sur l’eau par
des centaines de milliers d’observateurs et/ou rêveurs des bords de l’eau. Imparable ça !
S’embêter sur la terre ? Chacun son truc ! Moi, je ne m’embête nulle part (même pas au boulot !) mais je ne suis pas une gerris ! Et même pas peur pour les “piqueurs-suceurs” !
Merci de la précision… Mais je regrette : j’aimais bien notonecte, ça fait plus sérieux que gerris
Surtout, ne pas perdre cette grâce de l’étonnement. D’une lumière, d’un regard, d’une ombre… Comme si c’était la première fois. Souvent je me dis ça…
Voilà : la grâce de l’étonnement, l’enfance, quoi ! Je ne retombe pas en enfance : j’y tombe. Celle d’avant, la première, l’unique est trop loin, trop nimbée. En plus de l’étonnement, la
joie !