Jean Bizien NYC, 1951
Il me semble que je suis ignare, inculte, bête en un mot… La criiiiiiiiiise, je ne comprends rien à rien, rien de rien, que pouick, que dalle, nada ! ” Ils ” en balancent des explications, des quand, des comment, des pourquoi-parce que. Ils en disent des mots simples et d’autres compliqués, des histoires de banques et de politique, paraîtrait même que c’est complétement imbroglié. Je m’applique pourtant, je lis des trucs en aiguisant mes neurones, j’en écoute, j’en regarde, j’essaie de visualiser le ” rachat de la dette ” et sa revente. J’ai une lueur d’espoir parfois, il me semble que je suis (du verbe suivre)… Et PLAF, un moment où ils ont prononcé un mot que je ne connais pas, ça dérape, je dévisse, je suis perdue. Par exemple, lorqu’ils disent que ” les obligations synthétiques adossées à des créances sont toxiques ” je ne comprends que le dernier mot. Mais celui-là, je le connais !
Et ce que je comprends parfaitement, c’est que sur ce terrain de crise (plus pour certains que pour d’autres, la crise), nait et pousse, le populisme pour levier, un vieux fachisme bien puant, avec repli identitaire, racisme, bouc émissaire et tout le tintouin. Ça s’est déjà vu et ça se verra encore : au secours, ça se VOIT MAINTENANT !
Alors :
Ça dépote, les vieux Pink, ça dépote encore !
Ce que je désirais exprimer (discussion de comptoir, certes), c’est que cette “crise” repose avant tout sur des mouvements spéculatifs pratiquement instantanés (effectués par des ordinateurs)
dans lesquels les “petits” sont toujours les perdants, car non initiés et trop pauvres pour avoir “plusieurs cordes à leur violon”.
Quand la crise dure, ce n’est plus une crise, c’est une maladie chronique, c’est un embourbement … pour ne pas employer un autre terme.
Mais oui, c’est tout à fait vrai ! Et ça fait encore plus peur, cette déshumanisation. Et entièrement d’accord aussi pour la “maladie chronique”.
” Cultiver son jardin “, c’est tout ce qu’il nous reste.
La crise … ça fait pratiquement 40 ans qu’on en parle, plus ou moins fort, très fort ces dernières années. En son nom, tout est bon pour ponctionner les petits et les moyens, et pour enrichir
les déjà riches.
Tout cela est virtuel, ne repose sur rien, des opérations dans des ordinateurs effectuées par des « bots ».
Bref, merci pour le Pink !
Mais aussi, pourquoi les petits et les moyens marchent dans les combines des banquiers ???? Et pas virtuel quand tu perds ta maison et ton petit compte épargne, pfuittttt envolé disparu yapus…
Oh les Pink, toujours un plaisir de partager avec toi, réel, ça, bien réel !
ah, les Pink, ça floyde grave !!!!! Tous ces repères perdues enchâssées dans le toxique, oui oui. On est dupes et puis non, flûte alors ! On observe ce qui monte au jour. Ca fait peur ! Annah
Arendt en parlait il y a longtemps de la “banalisation du mal”… on tricote tout ça, on tricote, on a sa petite idée…
T’as vu (entendu) ça ? moi, ça me chairdepoulise encore !
Mais ceux qui savent et qui comprennent, ça les arrange ou quoi, que ça se passe comme ça ? Et puis, si on ne veut pas, on fait quoi ? Oui, ça tricote dur. Et pendant les travaux, la criiiiiiise
continue.
Question du Trivial Pursuit (pour obtenir un camembert rose…):
Qui a dit :”C’est
la fantasmagorie, l’ahurissement, l’épouvante, soudainement général, le tourbillon. On ne voit rien, on court. Chacun va à un but quelconque. Lequel ? L’argent, parbleu ! L’argent qui
procure le Pain, le toit, l’Amour et la Douleur de Vivre. Voilà. La Civilisation, c’est la Folie organisée.”
Vite, vite! Un petit morceau de campagne où l’on se sente à l’abri de la criiiiiiise – quoiqu’elle rôde aux alentours (au SuperU, par exemple…)
Mais cé ki ki a dit ça ? Cherché d’abord dans ma mémoire (vide), puis dans celle de l’ordi qui, tout en s’emmêlant dans trop de mots-clefs, a proposé Bakounine, Céline et… Jules Verne. Suspens
! Je pense avoir perdu le camembert rose.
Mais je finirai par le savoir, entre le rayon fruits et le rayon frais de Super-U, entre la poire et le fromage, entre les pivoines et les pipistrelles ?