Mozart pas au hasard : Georges Lemoine a illustré La Flûte enchantée et Don Juan (Éd. La Joie de Lire)
Il y a bien longtemps que mes yeux ont rencontré le monde de Georges Lemoine : ils en ont gardé la trace. Traces fines d’un monde flottant. Traces d’aquarelle et de silence, sa ” littérature en couleurs”.
peuple au ciel
Dessiner, illustrer, rêver en images, imaginer en douceur… et dessiner encore. Voilà ce que fait notre homme, pour les plus grands auteurs. Jugez plutôt : Claude Roy, JMG Le Clézio, Marguerite Yourcenar, Michel Tournier… On sent bien que son univers navigue dans l’enfance plus souvent imaginée que vécue, magnifiée toujours. C’est fin, léger et poétique.
Avant d’illustrer des textes, Lemoine est passé par l’affiche avec de très grands maîtres – Cadiou (Joconde) et Jacno (souvenirs souvenirs)
– puis d’excellents collègues André François :
là et là – ça vous parle ? –
Et l’immense Massin dont je reparlerai qui le fait entrer chez Gallimard : nous sommes arrivés dans l’ère de la littérature jeunesse et il va l’enchanter.
Georges Lemoine, temps et espace suspendus, l’enfance encore.
Je n’aurais jamais dit son nom parce que je ne le connaissais pas, alors que son coup de crayon, si. Il est dans l’oeil de chacun, forcément, forcément… Son nom, grâce à toi, tiré de
l’ombre (enfin pour moi) !
Baisers à toi,
et belle soirée à vous.
Les illustrateurs sont souvent méconnus et pourtant… quel travail ils font ! Tu as sûrement dans la rétine, L’Enfant et la rivière de Bosco, Le Garçon qui n’avait jamais vu la
mer de Le Clézio et le magnifique Comment Wang-Fô fut sauvé de M. Yourcenar… Et tant d’autres.
Je le connais bien parce qu’il faisait partie d’une expo d’illustrateurs que nous avions monté au Salon du Livre, il y a quelques siècles de cela.