Vous pouvez remplacer ON par JE chaque fois que cela vous paraît nécessaire et approrié.
Il y a plein d’objets que l’ON déteste, auxquels ON a déclaré une guerre silencieuse mais sans merci.
Classés dans diverses catégories qui parfois se recoupent voire s’additionnent, se croisent et se chavauchent, ils pourissent le quotidien :
– Les malveillants : dans cette catégorie, on trouve les couteaux à huîtres parce qu’ON adore les huîtres mais qu’ON ne sait pas se servir des dits-couteaux. ON les trouve agressifs et vicieux. On peut y ajouter les cutters mais ça, c’est parce qu’ON est très maladroit et qu’ON en a peur.
– Les encombrants : en tête le parapluie, source de tous les ennuis quand il est ouvert (quand, déjà, il veut bien s’ouvrir car il arrive qu’il s’ouvre quand on ne lui a rien demandé et tout le monde sait que ça porte malheur) genre télescopage avec le parapluie ennemi, vision très amoindrie à moins qu’ON ne le tienne façon ombrelle et là, parapluie inutile puisqu’on se mouille. Faut choisir, pluie ou visibilité !
ON ne vous parle pas des jours de pluie ET de grand vent !
ON en veut beaucoup au parapluie d’autant qu’ON en perd autant qu’ON veut !
Dans les encombrants, on trouve aussi les duvets qu’on n’arrive pas à plier-rouler comme il faut… Moins de rage contre le pauvre duvet mais pas de sympathie pour lui et même un léger agacement.
– Les farceurs : citons les zapettes-manipulettes des engins radio télé qui non seulement se cachent mais encore s’autorisent à faire des trucs qu’ON ne leur demande même pas genre ” je sais ce qui est bien pour toi ” . Exaspérant ! Sans compter qu’ON ne sait pas toujours dans quel sens les tenir. Il est vrai qu’ON est très cruche (et là, je crois que le JE s’impose).
– Longue est la liste de la catégorie Les indipensables ennemis ; citons en vrac : les clefs, le téléphone portable et les lunettes, tous virtuoses dans l’art de la disparition.
– Enfin, les désuets-heureusement-qu’ON-n’est-plus-obligé-de-s’en-servir : et là, le champion dans sa catégorie est le gant de toilette. Allez savoir pourquoi ON déteste autant le gant de toilette… Souvenirs de débarbouillage, de gants rangés humides et arrivés à bon port mais malodorants. Le gant de toilette, lui au moins, n’est pas dangereux.
Rassurez- moi : vous êtes fâchés avec certains objets, vous aussi ?
Je dirais même TOUS les couteaux qui me sautent toujours sauvagement sur les doigts…
Les briquets que je me fais toujours voler (merci les copains “klepto-du-briquet”).
Les voitures parce qu’elles tombent en panne, que je n’y connais rien, que ça coûte cher et qu’on ne peut que difficilement se passer.
Les parapluies je ne les perds pas car je ne m’en sers pas. C’est plus encombrant que les capuches.
Et en fait tous les “OGI” qui me résistent, se moquent de moi et me font tourner en bourrique !
Ouaip, t’as raison : tous les couteaux ! Les pires, ce sont les couteaux à pain.
Faisant partie de la catégorie “klepto-du-briquet”, je ne dis rien : mais je m’en fais tchourrer autant que j’en tchourre.
Bienvenue au club des persécutés mais nous vaincrons car nous sommes leds ++++ mignonnes !
Je dis clairement mes lunettes de vue et les parapluies!!
Pour le parapluie, j’ai décidé de ne plus en avoir et les lunettes elles sont tordues .Je me suis (encore) assise dessus….
Les lunettes de soleil, ce sont celles qui n’ont plus qu’une branche ? Les lunettes de vue, ce sont celles qu’on cherche quand elles servent de serre-tête pour que les cheveux voient mieux ? Ma
dernière paire est en grosse monture vert pomme et… je ne les cherche plus : elles sont tout le temps sur mon nez !
Plus de pébroc, non plus.
La machine à rouler les clopes, elle ne disparaît pas trop, elle ? Ehhhhhh non….
Merci Horus, et j’irais encore plus loin que vous dans la défense du parapluie. je connais mes parapluies et les aime bien : celui acheté devant le Prado un soir de décembre 95, et qui a quasi
assommé un jour (dans un virage un peu sec, un enfant d’un mois), celui acheté via Margutta à Rome (multicolore presque comme le drapeau du FHAR (qui n’existe plus, le FHAR), celui acheté à Brive
la Gaillarde , etc. Ce n’est pas parce qu’on ne les a jamais sous la main quand il faudrait (d’où l’abondance) qu’il faut les rejeter dans les ténèbres extérieures. Notons que pour un jeune mâle
de 16 ou 17 ans à Bx dans les années 60, avoir un parapluie noir était du dernier chic.
Par contre, oui le gant de toilette.. et alors l’horreur absolue : la tronçonneuse, mais là on va encore me dire que ça relève de mon psy, alors j’arrête.
Mais où les rangez-vous ? S’entendent-ils bien ? Quoi, pas de parapluie jaune ? N’en possédez-vous pas un façon canne-épée ?
Pour vous la tronçonneuse, pour moi le cutter : même combat, question d’échelle. J’aime bien les échelles…
J’aime cette chanson de Mr Brassens :”Un p’tit coin d’paradis contre un coin d’parapluie, je n’perdais pas au change, pardi!” Un bon coupe-vent avec capuche c’est chouette! en plus ça fait d’jeun
; Si les parapluies avaient longue vie, que feraient les marchands? Ah! le bon vieux coupe-choux pour les poils, c’est-y pas extra…pas besoin de pile ou de prise électrique toujours mal
placée…Pour les couteaux à huitres, Doudou a raison. Moi, je me les fais ouvrir, pas folle la guêpe! Les gants de toilette berk! j’ai des petits carrés de tissu éponge que je
laisse dans le placard car nouveau parfum depuis début janvier : vinaigre de cidre et citron-huile d’amande. Ma pauvre peau se rebelle…..
Qoui ? Tu n’as pas d’objets ennemis, Nana ? Oh oh ? Cherche bien… Tu vas m’en dénicher deux ou trois.
Bon, dans l’ordre :
– les couteaux à huîtres : celui que tu présentes en photo est un couteau “pour parisiens” (excusez le racisme). Le vrai couteau à huîtres
possède une lame longue et fine, sans garde. Plus de 40 ans que je m’en sers sans problème. Ca m’étonne venant d’une “fille du Bassin”.
– les parapluies : pas essayé en moto ! Néanmoins, ceux qui sont passés dans mon entourage ont toujours terminé lamentablement dans la
poubelle. Rien ne vaut une bonne capuche, un béret, un chapeau … un casque (cax pour les motards).
– les gants de toilette : là, je ne suis pas du tout d’accord. J’utilise journellement le gant de toilette. Non pas sur le visage ou sous les
bras, mais ailleurs. Le papier ne fait qu’étaler où le gant nettoie … parlons de l’injustice faite aux bidets, lâchement oubliés dans notre civilisation actuelle.
Une personne, (masculine) pas loin de toi, est fâchée depuis de nombreuses années avec les rasoirs. En a-t-il possédé un seul ?
Sinon, comment peut-on être fâché avec un objet (inanimé) ?
– OK pour le vrai couteau – c’est celui qui est ici – mais… toujours aussi nulle ! À moins que la paresse…
– On est d’acc pour le parapluie… Moi, c’est plutôt chapeau+capuche : je te laisse imaginer la dégaine !
– J’hallucine avec ton utilisation du gant de toilette !! Mais, nous aurons cette conversation en privée.
– Quant à mon (très) proche fâché avec les rasoirs, il en possède bien un, pour “faire le cou”
Dis donc, on est dans l’intime… Ouaffff
… toujours à propos de l’injustice dont est victime le parapluie : y’en a même qui lui reprochent d’être mouillé ! Si ! C’est pour dire…
RRhhhhôôôô, y ena, vraiment, j’vous jure ! C’est trozinjuste, pôv parapluie…
Génial la catégorie des gants de toilette : ON en a une pile dans un placard et ON ne sait pas quoi en faire parce qu’ON ne jette pas (des-fois-que-ça-pourrait-servir…).
Au fait, pour la première fois depuis belle lurette, ON a perdu SON/mon parapluie : c’est-y-pas-toi-des-fois-qui …?
Je crois qu’il y a un Ordre Secret des gants de toilette, très puissant (puisqu’il y a des gants de toilette dans toutes les bonnes maisons), objets relégués mais tenaces qui doivent leur survie
à des raisons mystérieuses et très anciennes. Un truc de kabale ou de sorcellerie…
Pour le parapluie perdu, je te jure que c’est pas moi. Oublié dans un coin Tranquille (private joke) ?
j’ai récouté Boby Lapointe (oups ! la pointe, qui échappe et qu’on ne retrouve plus, faut tourner la tête bien bas et de biais sur le sol…) et c’est toujurs étonnant, jouissif quoi !
Ahhhhh, ce que je le trouve mignon, ce TUBE DE TOILETTE : irremplaçable Boby ! Que ponds-je, que ponds-je ?
D’accord avec tout ce que tu dis (les gants de toilette m’ont amusée !) et je ne serai donc pas redondante. Je te fais alors une liste bien proprette de mes objets/hérissons :
OGI perso
– Les épidermiques : les emballages en polystirène , ça grince bizarrement, chair de poule assurée.
– Les idéologiquement évitables : le chochet de sac, objet que je n’ai jamais vu utiliser, mais qui doit bien s’acheter puisqu’on le vend, un rien prout prout, sécuritaire, et
qui dénote une nature obsessionnelle. Adapté à toutes les tables (de café), il évite (au sac à main) de se perdre, d’être volé, de se salir, et patati et patata… Idéologiquement,
j’évite.
– Les utiles crispantes : les fermetures éclair en plastique, moins solides que celles en fer (d’avant avant), elles lâchent forcément à un moment, mais on a passé un temps fou à
essayer de les faire coulisser…
– Les collantes : le carnet de timbres introuvable, quand on a préparé son petit paquet de lettres (factures par exemple à payer d’urgence, on a trop attendu !) que l’on fini
enfin par dénicher et, comme par hasard, comme fait exprès dirais-je, il n’en reste qu’UN.
Le crochet de sac, je l’ai trouvé hilarant parce que je me disais que ça sortait d’une cervelle masculine et qu’en plus le mec n’a RIEN compris au rapport des femmes avec leur sac à main !
Bien vu, le carnet de timbres ! Moi, j’en achète de tellement chouettes que je ne peux jamais les envoyer ! C’est vilain, je sais mais…
Le parapluie est un objet qui a beaucoup de mal à se faire aimer, et Claire n’est pas la seule. Pourtant, c’est pas ce qu’il coûte – d’ailleurs, combien coûte un parapluie ? qui le sait ? Un
parapluie ne s’achète pas, c’est lui qui vient à vous (c’est vrai qu’il aime changer souvent de maître). Parmi les quelques parapluies que j’héberge en ce moment (dans la voiture, près de la
porte d’entrée de l’appartement…), il n’y en a aucun dont je peux dire la provenance. Et il n’y en a aucun qui soit sans défaut : celui qui n’a pas de baleines tordues, quand il veut bien se
fermer, s’ouvre tout seul sans prévenir, ce qui peut être extrêmement embarrassant. A choisir, c’est pourtant celui que je préfère car il a une petite lanière avec un velcro ou un bouton pression
pour le ligoter – il faut juste penser à réfléchir (!?) dans quel sens l’enrouler.
Je dirai que le parapluie est un objet qui remplit bien son office pendant un certain temps, jusqu’à ce qu’il s’agace de la désinvolture avec laquelle on le traite, si, si, reconnaissons-le. C’est là qu’il s’emmêle les baleines, qu’il ne supporte plus le moindre vent, et qu’enfin, à bout
d’arguments, il nous perd (et non l’inverse !). En fait, il ne supporte pas notre ingratitude. Au point qu’à la
fin, il en meurt de chagrin. Et dans l’indifférence générale ! Alors qu’il n’a pas tous les torts…
[Comm’ du comm’ pulvérisé dans le cyberespace. Difficile de refaire (aussi bien, of course !)]
En substance : votre attention aux objets, cher Horus, votre précision dans leur observation, leur destination (destin), leur utilisation, je vous retrouve complètement dans cette défense
vibrante et néanmoins très argumentée du parapluie .
On en vient presque à se lamenter sur le cimetière des parapluies dont nous sommes orphelins…
Moi, je crois plutôt que votre tendresse pour l’objet a pour origine une déliecieuse chanson où il rime avec paradis. Et là… rien à dire !