
Tout visage est un voyage. Une lézarde s’acharne entre les yeux. Sur la plaine du front, les sillons disent le temps qu’il a fallu pour labourer le temps. Et ce creux mauve entre le coin de l’œil et le haut du nez… Je regarde toujours ce lieu que certains, parfois, pressent très fort entre le pouce et l’index. Comme s’ils tentaient de rassembler tout ce qu’ils ont vu. Il se passe quelque chose, là, entre les deux yeux, une passerelle qui jointerait tout le regard ou le romprait.
Des colères souveraines, inutiles mais souveraines y apparaissent et s’y éteignent.
Pèlerinage ou croisade dans les ravines des joues alors que celles de l’enfance, rondes et lisses, pommettes brillantes fleurissaient. Il n’y a pas d’imparfait pour éclore. Avec un plissement du nez quand ça souriait percale.
Tout visage est un voyage que le voyageur porte sans le voir.
Mais comment était-ce passé inaperçu ? Tout visage est un voyage comme tout arbre est une histoire, n’est ce pas ?
C’était le tout début de la nouvelle plateforme…
Oh comme elle est belle ta comparaison avec l’arbre-histoire !
J’en profite pour dire que c’est mon amie YO qui m’a fait découvrir cette merveilleuse musique qui fait aussi voyager. Merci VHM.
Très beau texte. Merci.
Excusez mon retard et recevez mes remerciements et mes souhaits de … soyons gourmandes : TOUT ! (Vais aller voir votre plancher des vaches)
Vous savez bien dire les traces du temps sur le visage, ses métamorphoses jusqu’à l’étrangeté de soi.
Il suffit de regarder, de s’oublier totalement et de s’abandonner au visage de l’autre : là, tout apparaît, se livre puis retourne à l’inconnu. Merci de vos mots.