Par dépit (je n’arrive pas à vous faire écouter ma version sur le billet), je mets cette interprétation de la Petite ouverture à danser d’Erik Satie mais il faut l’écouter par Reinbert de Leeuwe. Tout Satie est sublime par cet interprète. Il y a de belles versions sur le net.
Rembrandt Vieille femme lisant
Je suis devenue une lectrice si pervertie qu’il m’arrive, lorsqu’elles sont abondantes, de ne lire QUE les notes de bas de page. Quand les fameuses notes sont reléguées en fin de chapître ou – pire – au bout du bouquin, je ne peux cesser la lecture commencée et avale toutes les notes d’un trait. Comme je refuse de penser que je suis la seule à agir ainsi, cette maladie doit avoir un nom. Notemania serait assez adapté… Notivore est insuffisant : on ne sent pas assez la pathologie. Syndrome du lecteur transgressif est un peu pédant mais le terme de syndrome convient bien puisque le lecteur excessif de notes a, en général d’autres symptômes : lire la préface après et/ou la postface avant, ne jamais lire la quatrième de couverture, sauter des descriptions et n’aller qu’aux dialogues, et inversement… J’en passe. Rien à faire : je suis devenue une lectrice bien indocile.
Mais les notes de bas de page, quelle histoire !
À droite Rotari Jeune fille lisant
J’apprends que Brice Matthieussent, brillant traducteur d’écrivains parmi les plus grands (Kerouac, Jim Harrison, P. Bowles, J. C. Oates) a écrit en 2009 La Vengeance d’un traducteur où les fameuses N. d. T. (Notes du traducteur qui deviennent Nez du Tapir, Nuit du terrifié ou Nausée du Travailleur) empiètent sur l’auteur traduit jusqu’à le faire disparaître. Voilà le livre qu’il me faut !