Abeille épouserait frelon. Lune de miel assurée – P. DAC
Ça bourdonne méchamment sous la fenêtre, enfin… si l’on peut dire “bourdonner”. Ça va, ça vient, ça circule. Ça vrombit doucement. C’est très occupé. Ça ” frelonne “. Comme d’habitude, on m’explique des tas de trucs sur les mœurs des frelons, la reine, les ouvriers, la construction du nid et qui quoi où comment quand. Moi, j’oublie… J’écoute et je regarde. J’ai un peu peur (souvenir très vif d’une piqûre !). Mais j’admire. C’est tout simplement superbe. Photos C. Destandau
Ça ne pique que lorsque c’est surpris (le mien était dans une manche de pull, alors forcément…). Ça travaille et ça meurt l’hiver venu. Ça construit un nid avec des régurgitations de bois mâché : haute couture, le nid ! Façon plissé Issey Miyake…
Normal, le papier Japon, les lanternes japonaises.
Ça rappelle aussi des choses plus anciennes, comme ceci :
tunique Égypte antique.
Bon, on est loin des frelons mais, moi, ça m’arrange. Je sais qu’on va me moquer mais je trouve ces bestioles, leur construction, leur mode de vie (font pas de miel, eux !) plutôt inquiétants. Je n’irais pas leur faire de mal, hein, mais… Quand même, point très positif, leur nom latin est VESPA.
P.S. : merci à l’ami accueillant
P.P.S. : et là encore, ce sont les gentils frelons européens, pas les méchants frelons asiatiques !
D’aucunes disent en effet qu’avoir un nid de frelons est la meilleure chose du monde. Oui mais : c’est la nuit, vous arrivez chez vous. Pour entrer il faut ouvrir un cadenas, et pour ce faire y
voir. Vous laissez les phares allumés, et commencez de chercher la combinaison du cadenas. A peine commencé, vous vous retrouvez dans un nuage de frelons, animaux imbéciles attirés par la lueur
des phares, qui vrombissent en tous sens (cf la Vespa…). Vous éteignez les phares et ces idiots déguerpissent. Oui mais vous n’êtes pas plus avancé pour autant.
PS : à propos de la Vespa (extrait de Les fleurs bleues de Raymond Q, dialogue entre le Duc d’Auge et son sacristain) :
– Des ouatures, qu’est ce ?
– Ce sont bestioles vives et couinantes. Elles courent en tous sens sur leur pattes rondes. Elles se nourrissent de pétrole, leurs yeux s’allument quand la nuit tombent.
Avez-vous eu peur, mon cher Bayerisch ? Combien de temps a duré l’opération cadenas ? Avez-vous pensé à faire installer un portail automatique qui s’ouvre avec télécommande à distance ?
Le dialogue de Queneau est un petit bijou et la description colle parfaitement avec certaines ouatures de ma connaissance ! “Vive et couinante ” Je pouffe.
Si l’on en croit La Hulotte, le journal le plus lu dans les terriers, l’abeille est bien plus redoutable que le frelon :
– dans leur ruche, celles portant le dard sont bien plus nombreuses que les frelons dans leur nid (40 000 contre 800 env.) ;
– militairement mieux organisées car la ruche intéresse des prédateurs pour son miel, un nid de frelons n’a aucun intérêt sauf pour ses habitants et sa reine ;
– le dard est abandonné par l’abeille dans la piqure comme un harpon avec sa poche à venin qui se videra intégralement (elle meurt de cette blessure) ; quand le frelon pique, il n’inocule
généralement qu’une petite partie de son venin et garde son dard.
Aucun doute que si le frelon fabriquait du miel, sa réputation ne serait pas ce qu’elle est…
Indispensable et “piquante” Hulotte ! Celle qui rend savant en s’amusant et qui est sensée rassurer. En tous les cas, passionnants les 2 n° consacrés aux Frelons avec –
paraît-il – un 3ème à venir.
Merci, Horus, pour toutes ces informations et votre grand talent à les transmettre.
Ce sont des bosseurs, j’ai vu tout ce va et vient . Je n’irai ni les déranger ni leur faire du mal. Je regarde moi aussi émerveilée et avec un peu de trouille quand même.
Ils n’arrêtent pas… Ça rendrait paresseux de voir toute cette agitation. Je lutte contre ma peur irrationnelle mais… bzzzzzzzzzz