Vous allez croire que de la photo (billet du 10 juillet) au photocopieur, il n’y a qu’un pas. Eh bien pas du tout, pas de ces facilités là ! Ce qui s’est passé, c’est qu’en travaillant le billet “Chambre claire”, j’ai vu une photo de Kertèsz intitulé Ernest, que ce petit garçon m’a fait penser au JOJO de Être et avoir et notamment la scène de la photocopieuse et que de là, m’est également revenu l’hilarant passage de Stupeur et tremblements – tiré du bouquin d’Amélie Nothomb avec Sylvie Testud, peut-être réservé aux personnes aimant et connaissant le Japon – … et voilà que je me suis mise à réfléchir sur la gloire et le déclin de cet objet à reproduire.
Voyez un peu comment les choses arrivent.
Alors d’abord : photocopieur ou photocopieuse ? C’est que le genre n’est pas neutre !
C’est l’imprimante qui est en train de tuer la photocopieuse (je choisis décidément le féminin), l’imprimante reliée aux zordinateurs. Je le sais parce que je l’ai vu ! Tu parles d’une avancée, toi ! Le pot de toner contre le pot de laser ! Autrefois, les étudiants photocopiaient beaucoup, tout, trop, à tour de bras : ça reproduisait un max, les cours, les livres… La machine s’emballait, toussait, crachait des papiers trop noirs, trop clairs, de traviolle, déchiquetés. On récupérait les “ratés pour faire du brouillon”… C’était le bon temps (quoique…). Et maintenant, les étudiants ont les cours sur la clé USB (et pas USA), des tas de trucs sur internet ; et là, c’est bizarre : si on voit le document sur l’écran, c’est qu’il existe et c’est comme si on l’avait lu et mieux encore, comme si on savait… De toutes façons, on imprime, comme ça, “on l’a”. En fait, case départ !
Voir n’est pas savoir, et savoir n’est pas comprendre
Ce n’est pas de moi mais j’ai oublié qui l’a dit
P.S. : Aux amateurs de chats, je conseille vivement la video sur le chat qui scanne ! C’est hilarant. Pour les amateurs de Philibert, il y a la délicieuse video où Jojo teste la photocopieuse et… c’est pas triste !
Pardon aux profs et aux instits, car les Jojo et les Ernest… vivent les vacances ! Tiens, pisque c’est ça, moi aussi, je pars une semaine !