Y a pus d’saison !

En attendant l’orageDSC00971-copie-1.JPGPlus tard, on dira :

– “C’était quand déjà ? Ah oui, début juin 11.”

– “Mais non, pas juin ! Août au moins, souviens toi, il faisait si chaud !”

– “Non et non, début juin, je te dis…”

– “Je crois pas, pas possible ! Souviens-toi, il y avait eu un bel orage, un orage d’été quoi !”

– “C’est vrai… et puis, tout était grillé, cuit, cramé, rôti. Attends, je prends l’agenda 2011 : mince ! fin mai, début juin, pas de pluie depuis deux mois !”

C’est vrai que l’air était étouffant, même qu’on était allées se tremper dans la rivière, qu’on avait croisé un pêcheur qui s’en allait “à cause de la grêle qui arrive”. Ouh la la, c’est un gars du coin, un pêcheur en plus, ils s’y connaissent en météo, les pêcheurs ! Tout ça, c’est la faute aux stoupniks !

DSC00983.JPG

J’avais frémi pour les fragiles coquelicots qui allaient prendre des trombes sur leur jupe si fine et pour toutes les cerises non cueillies. J’avais pensé à toutes les fenêtres grandes ouvertes de la maison. À ceux qui seraient contents (grenouilles et cagouilles), à ceux qui auraient peur peut-être (oiseaux et enfants)… On était rentrées. Juste à temps.

Rentré le linge, penché les chaises de jardin, rangé les outils de jardinage tandis que l’orchestre là-haut jouait l’ouverture de l’opéra avec cymbales et grosse caisse, son et lumière et tout le tremblement, le tralala, le toutim-tutti.

Allez : MUSIQUE

photos C. Destandau
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Brigitte Giraud
Brigitte Giraud
il y a 11 années

C’est un temps abominable pour cette planète qui déjà se souvient, allez, elle le peut encore ! L’orage, l’eau en manque, l’eau qui vaut de l’ or, une bataille qui a déjà commencé…

V.
V.
il y a 11 années

Zazen la fenêtre ouverte

La pluie qui tombe

Mon coeur inondé

clarisse
clarisse
il y a 11 années

Je marche sur cette herbe craquante et brûlée, cela me fait mal au coeur. Et quand il pleut, je me dis que cela va forcèment faire des dégâts et j’ai encore mal au coeur. Je fais encore plus
attention à notre mère nature.

horus
horus
il y a 11 années

J’y étais ! L’ondée fut sévère et dura bien une demi-heure. Un vrai orage d’été. J’espérais retrouver l’odeur proustienne de terre mouillée, mon vieux nez n’a rien reconnu… En revanche, le
chant des grillons qui accompagne si bien la vibration de l’air chaud, s’est arrêté net ! Ils ont dû mouiller leurs chaussettes ! Cela ne les a pas empêchés de reprendre leur concert sitôt les
flaques asséchées. Comment font-ils ? Un tuba et des palmes ?

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 11 années

Et de penser à la scène terrifiante de Microcosmos (film superbe) où une goutte d’eau ressemble à un tsunami ! Donc, à mon avis, le tuba et les palmes pour les grillons, c’est même un peu juste
et l’eau est passée par dessus les bottines ! Mais “Sauve qui pleut !”, on chante à nouveau dès que ce gros malin d’orage a fini son boucan !

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